La fausse psychiatre démasquée après 20 ans d'exercice

21/11/2018 Par Catherine le Borgne
International

Cette native de Nouvelle Zélande avait fait croire à tout le monde qu'elle était médecin. Au terme de 20 ans d'exercice illégal, Zholia Alemi a été emprisonnée en octobre, après avoir tenté de spolier une patiente âgée. Les autorités médicales britanniques ont présenté des excuses aux patients et commencé "un examen immédiat" des compétences de trois mille médecins étrangers qui exercent en Grande Bretagne.

  Quand elle est arrivée au Royaume-Uni, en 1995, Zholia Alemi a déclaré avoir obtenu un diplôme de médecine de l’université d’Auckland, en Nouvelle-Zélande. C’était faux, relate Le Monde. Dans la réalité, elle avait arrêté ses études de médecine dès la première année. Mais pendant vingt-deux ans, cette fausse doctoresse néo-zélandaise de 56 ans a pourtant exercé comme psychiatre, sans être inquiétée, dans plusieurs établissements de santé britanniques, rapporte la BBC.  

Falsifier le testament d’une patiente âgée

  Au Conseil médical général (GMC), l’autorité médicale britannique chargée de vérifier les antécédents des médecins, personne n’a regardé si son diplôme était authentique. L’usurpation n’a été découverte qu’en 2016, relate le quotidien du soir. Arrêtée la même année et suspendue en juin 2017, Zholia Alemi a été emprisonnée le mois dernier, pour "fraude" et "vol". Elle a été reconnue coupable d’avoir tenté de falsifier le testament d’une patiente âgée. Si elle avait réussi, cette escroquerie lui aurait rapporté jusqu’à 1,3 million de livres (1,46 million d’euros). Le juge, James Adkin, a estimé qu’il s’agissait d’un "crime méprisable et cruel motivé par la cupidité pure" et qu’elle devait "être sévèrement punie pour cela", rapporte le quotidien New Zealand Herald. L’accusée a nié, mais a été reconnue coupable par le tribunal britannique de Carlisle Crown, et condamnée à cinq ans de prison. Dans une déclaration publiée le 18 novembre, le Conseil médical général a plaidé coupable de s'être contenté des" mesures inadéquates" de vérification, datant des années 1990. "Nous nous excusons pour tout risque qui en résulterait pour les patients ", a-t-il ajouté, assurant que les mesures de contrôle sont maintenant plus efficaces (procédures de vérifications plus étendues, tests linguistiques et professionnels notamment). Les autorités médicales britanniques ont également précisé lundi qu’elles avaient entamé "un examen immédiat" des qualifications des quelque trois mille médecins étrangers qui avaient suivi le même processus et étaient toujours autorisés à exercer en Grande-Bretagne. [Avec lemonde.fr]  

Approuvez-vous la proposition de l'Assurance maladie de dérembourser les prescriptions des médecins déconventionnés ?

A Rilgt

A Rilgt

Non

Contre, mais il faut bien avouer que la caisse crée au fond des armes et leviers de pression en faveur des médecins en cas de déco... Lire plus

0 commentaire
1 débatteur en ligne1 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
0
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
3
Infirmières
Les infirmières Asalée sauvées?
16/04/2024
3
La Revue du Praticien
Pneumologie
Asthme de l’enfant avant 3 ans : une entité particulière
19/04/2024
0
Santé publique
Ce qui se cache derrière la hausse inquiétante de l'infertilité
13/03/2024
17