Cette native de Nouvelle Zélande avait fait croire à tout le monde qu'elle était médecin. Au terme de 20 ans d'exercice illégal, Zholia Alemi a été emprisonnée en octobre, après avoir tenté de spolier une patiente âgée. Les autorités médicales britanniques ont présenté des excuses aux patients et commencé "un examen immédiat" des compétences de trois mille médecins étrangers qui exercent en Grande Bretagne.
Quand elle est arrivée au Royaume-Uni, en 1995, Zholia Alemi a déclaré avoir obtenu un diplôme de médecine de l’université d’Auckland, en Nouvelle-Zélande. C’était faux, relate Le Monde. Dans la réalité, elle avait arrêté ses études de médecine dès la première année. Mais pendant vingt-deux ans, cette fausse doctoresse néo-zélandaise de 56 ans a pourtant exercé comme psychiatre, sans être inquiétée, dans plusieurs établissements de santé britanniques, rapporte la BBC.
Falsifier le testament d’une patiente âgée
Au Conseil médical général (GMC), l’autorité médicale britannique chargée de vérifier les antécédents des médecins, personne n’a regardé si son diplôme était authentique. L’usurpation n’a été découverte qu’en 2016, relate le quotidien du soir. Arrêtée la même année et suspendue en juin 2017, Zholia Alemi a été emprisonnée le mois dernier, pour "fraude" et "vol". Elle a été reconnue coupable d’avoir tenté de falsifier le testament d’une patiente âgée. Si elle avait réussi, cette escroquerie lui aurait rapporté jusqu’à 1,3 million de livres (1,46 million d’euros). Le juge, James Adkin, a estimé qu’il s’agissait d’un "crime méprisable et cruel motivé par la cupidité pure" et qu’elle devait "être sévèrement punie pour cela", rapporte le quotidien New Zealand Herald. L’accusée a nié, mais a été reconnue coupable par le tribunal britannique de Carlisle Crown, et condamnée à cinq ans de prison. Dans une déclaration publiée le 18 novembre, le Conseil médical général a plaidé coupable de s'être contenté des" mesures inadéquates" de vérification, datant des années 1990. "Nous nous excusons pour tout risque qui en résulterait pour les patients ", a-t-il ajouté, assurant que les mesures de contrôle sont maintenant plus efficaces (procédures de vérifications plus étendues, tests linguistiques et professionnels notamment). Les autorités médicales britanniques ont également précisé lundi qu’elles avaient entamé "un examen immédiat" des qualifications des quelque trois mille médecins étrangers qui avaient suivi le même processus et étaient toujours autorisés à exercer en Grande-Bretagne. [Avec lemonde.fr]
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