Une Roumaine est morte après avoir été grièvement brûlée sur la table d'opération d'un hôpital transformée en brasier par l'utilisation inappropriée d'un bistouri électrique avec un désinfectant à base d'alcool, a annoncé lundi 30 décembre le ministère roumain de la Santé. La patiente, âgée de 66 ans, est décédée le 29 décembre au soir des brûlures subies une semaine plus tôt, lors de l'intervention qui s'est déroulée le 22 décembre dans le cadre de son traitement pour un cancer du pancréas. Le secrétaire d'Etat roumain à la Santé Horatiu Moldovan a mis en cause "les chirurgiens", lesquels "devraient savoir qu'il est interdit d'utiliser un désinfectant à base d'alcool lors d'interventions chirurgicales effectuées avec un bistouri électrique". Le contact du produit inflammable avec le bistouri a entraîné une combustion et la patiente "s'est enflammée comme une torche", a écrit sur sa page Facebook le député Emanuel Ungureanu, qui affirme citer les témoignages du personnel médical de l'hôpital des urgences Floreasca de Bucarest où se sont déroulés les faits. Alors qu'il menaçait de se propager, l'incendie a été éteint par une infirmière qui a jeté un seau d'eau sur la malade, ont raconté des témoins cités par les médias. La patiente a subi des brûlures sur 40% du corps. Le ministère de la Santé a promis de faire la lumière sur cet "incident malheureux" dont il affirme n'avoir été mis au courant que par les informations de presse parues très récemment. De son côté, la famille de la victime a affirmé que le personnel médical lui avait fait part d'un "accident" survenu durant l'opération mais s'était refusé à donner des détails sur la gravité des brûlures et leurs causes. Malgré quelques améliorations permises par une hausse du budget de la santé, le système hospitalier roumain pâtit toujours d'équipements vétustes et d'une pénurie de médecins, se retrouvant au coeur de scandales à répétition. [Avec AFP]
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