Elle était la seule à ne pas s’être encore officiellement exprimée sur le projet de convention de la Caisse nationale de l’Assurance maladie. Hier, lors d’une assemblée générale extraordinaire consacrée aux négociations conventionnelles, la CSMF a exprimé à son tour une fin de non-recevoir à la Caisse. "La CSMF, premier syndicat des médecins libéraux rassemblant les médecins de toutes les spécialités médicales et chirurgicales, rejette majoritairement les propositions de la Cnam à 86%, ces dernières amenant à une rupture d’égalité entre médecins libéraux", a-t-elle annoncé dans un communiqué.
Un vote symbolique, puisque la date butoir était fixée au 28 février dernier. Les cinq autres syndicats représentatifs de la profession (MG France, Avenir Spé-Le Bloc, FMF, UFML-S, SML) avaient par ailleurs déjà scellé le sort du projet de l’Assurance maladie en refusant de le signer. La CSMF a regretté "le gâchis" que représente "cet échec", qu’elle explique principalement par "l’absence de moyens donnés aux partenaires conventionnels" et les "contraintes supplémentaires imposées" à la profession.
L’organisation a ainsi dénoncé le "mépris de la médecine libérale, qui assure plus d’un million de consultations par jour, soit 8 consultations sur 10". En effet, pointe-t-elle, "le Gouvernement a fait le choix, dans le PLFSS 2023, de faire voter un sous Ondam de ville 50% inférieur à l’inflation". Incompatible avec l’enjeu d’amélioration d’accès aux soins, souligne le syndicat. "Source de propositions", la CSMF a condamné "le dévoiement qu’en a fait la Cnam" dans son texte.
Le syndicat, qui a rencontré l’arbitre des négociations la semaine dernière, en a par ailleurs profité pour interpeller le ministre de la Santé, à qui il demande "la réouverture rapide de vraies négociations avec des moyens suffisants et un état d’esprit d’ouverture". "La confiance à l’égard des médecins libéraux doit enfin être le maître mot", requiert-elle.
La sélection de la rédaction
Les complémentaires santé doivent-elles arrêter de rembourser l'ostéopathie ?
Stéphanie Beaujouan
Non
Je vois beaucoup d'agressivité et de contre vérités dans les réponses pour une pratique qui existe depuis 1,5 siècle . La formatio... Lire plus