La CSMF et MG France défendent le 116 117 pour les soins non programmés

30/08/2019 Par Yvan Pandelé
Système de santé
Alors que des propositions sur les urgences sont attendues à la rentrée, la CSMF et MG France défendent une nouvelle fois le 116 117, le numéro destiné à joindre un médecin de garde pour des soins non programmés, déjà déployé dans certaines régions.

  Quels numéros pour quelles urgences ? Vieux serpent de mer, que le rapport Carli-Mesnier sur les urgences pourrait bien régler à la rentrée. C'est la raison pour laquelle la CSMF et MG France viennent de réaffirmer leur attachement à un numéro spécifique aux soins non programmés, le 116 117, déployé dans plusieurs départements (en Corse, Pays-de-la-Loire, Normandie, Alsace…) mais qui ne fait pas l'unanimité. "Sans numéro spécifique pour les demandes de soins non programmés, les urgences graves ou vitales seront noyées dans le flot de toutes les demandes, ne permettant plus aux services d’urgences de remplir leur mission première", argumente la CSMF dans son communiqué du 30 août. "Le risque est grand de voir les urgences vitales prises en charge avec retard avec de graves conséquences pour le patient concerné." Vers un numéro unique de régulation médicale ? "Le 116 117 existe, il doit être généralisé et pourvu de centres d'appels dédiés et de moyens pour les régulateurs libéraux qui les font fonctionner", estime MG France, dans son communiqué en date du 28 aout. Le numéro deviendrait ainsi le point d'entrée naturel pour les organisations de médecins libéraux chargées d'organiser les soins non programmés, comme les CPTS. En octobre 2018, un rapport de l'Igas avait plaidé pour une disparition des trois numéros d'urgences (Samu 15, police 17, pompiers 18) au profit du 112, à quoi s'ajouterait déploiement généralisé du 116 117 pour la prise en charge des soins non programmés. L'hypothèse avait tout pour séduire les médecins libéraux, mais inquiétait beaucoup les urgentistes. Un temps envisagée par l'exécutif, la fusion 15-17-18 semble avoir moins le vent en poupe aujourd'hui. "Comme ministre de la Santé, je crois fermement à un principe simple : celui qu’un appel médical urgent appelle une réponse médicale", a ainsi déclaré Agnès Buzyn au congrès Urgences 2019 le 6 juin dernier, s'attirant des applaudissements nourris dans l'assistance. La crise des urgences semble au contraire avoir fait ressurgir l'hypothèse concurrente : celle d'un numéro unique de régulation médicale. De quoi faire redouter, par contrecoup, la marginalisation du 116 117.

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Michel Lemariey-Barraud

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