L'Assurance maladie a remboursé 18,5 milliards d'euros de traitements délivrés en pharmacie en 2016, rapporte Le Monde, qui a étudié les dix médicaments qui ont coûté le plus cher au système de soins.
Quels sont les traitements qui ont coûté le plus cher à l'Assurance maladie ? Pour le savoir, le journal Le Monde a analysé la base de données Open Medic, qui recense toutes les informations sur les médicaments remboursables. En 2016, l'Assurance maladie a remboursé 18,5 milliards d'euros de traitements. Les dix médicaments les plus remboursés par la Sécurité sociale en 2016 lui ont coûté plus de 2,5 milliards d’euros, indique le quotidien. Dans le détail, c'est Humira, biothérapie prescrite pour traiter des maladies inflammatoires, dont la polyarthrite rhumatoïde, qui a coûté le plus cher. Il représente un peu plus de 460 millions d’euros remboursés.
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En deuxième et troisième positions on trouve Lucentis (322 millions remboursés) et Eylea (259 millions), deux médicaments lancés il y a dix ans et prescrits dans le traitement de la DMLA. A raison de 740 euros la seringue de Lucentis et 680 euros celle d’Eylea, la facture a vite grimpé. Il existe pourtant une alternative moins onéreuse, Avastin, développé par le Suisse Roche, qui coûte seulement 100 euros. Il est disponible avec le dispositif de RTU dans le traitement de la DMLA, alors qu’il ne dispose pas d'AMM dans cette indication, en injection intravitréenne. Une statine, Crestor (rosuvastatine), remboursé à hauteur de 240 millions d’euros, arrive en quatrième position. Une étude menée en 2013 par l’Assurance maladie a montré qu’il n’existait "pas de différence significative d’efficacité" entre le Crestor et les génériques. Une boîte de trente comprimés de Crestor 20 mg coûte un peu plus de 26 euros, alors qu’une boîte équivalente de simvastatine coûte 7 euros. Lire aussi: Biosimilaires : pourquoi ça coince chez les prescripteurs En cinquième position, figure Enbrel, concurrent de l'Humira, avec un coût total de 235 millions. L’insulin Lantus (insuline glargine), commercialisée par Sanofi, en sixième position avec près de 225 millions remboursés, est désormais concurrencé par l’abasaglar, une copie lancée il y a deux ans. Mais le biosimilaire ne décolle pas : bien qu’il soit 20 % moins cher, il reste peu prescrit. En septième position avec 216 millions remboursés, on trouve l'anticoagulant Xarelto. En huitième position, une star des pharmacies françaises : le Doliprane, un antalgique à base de paracétamol commercialisé par Sanofi. Bien que disponible sans ordonnance, il reste très prescrit, avec 202 millions remboursés.
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Glivec, neuvième médicament le plus remboursé, a coûté 190 millions à l’Assurance maladie. Prescrit aux personnes atteintes de certaines leucémies rares, il coûte un peu plus de 1 840 euros par mois. En dixième position avec 175 millions remboursés, l’Aranesp, indiqué en cas d’insuffisance rénale, est tombé dans le domaine public en 2016. Au-delà des dix médicaments les plus coûteux, deux grosses enveloppes sont aussi révélatrices de la consommation française : les "calmants" et somnifères (582 millions d’euros pour 11,4 millions de patients) ainsi que les antidépresseurs et autres psychoanaleptiques (373 millions pour 5,7 millions de patients). Malgré les nombreuses campagnes de l’Assurance maladie, la facture des antibiotiques demeure aussi très élevée : 552 millions d’euros remboursés pour 29,9 millions de patients. Le top 10 des médicaments les plus remboursés Humira - 463 375 837 euros Lucentis - 322 977 911 euros Eylea - 259 004 529 euros Crestor - 240 101 532 euros Enbrel - 235 640 805 euros Lantus - 224 183 613 euros Xarelto - 216 294 157 euros Doliprane - 202 550 181 euros Glivec - 190 177 220 euros Aranesp - 175 508 061 euros [Avec Lemonde.fr]
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