Il était le grand absent de l’ouverture du 22ème congrès l’InterSyndicale Nationale Autonome Représentative des Internes de Médecine Générale, jeudi 24 février. Pour des raisons d’agenda, c’est par un message vidéo que le ministre de la Santé a tenu à s’adresser aux 600 internes, réunis à Tours, à la toute fin du congrès. Si Olivier Véran a d’abord tenu à les remercier pour leur « engagement » et leur « dévouement pour faire face à une pandémie sans précédent », il a profité de pouvoir s’adresser aux futurs généralistes pour évoquer toute sa considération pour leur spécialité. « Vous êtes la pierre angulaire de notre système de santé, le premier recours, un acteur essentiel de la prévention, du suivi des patients au long cour. Vous êtes un véritable repère pour les malades et une force pour le système de santé », s’est ainsi exprimé le ministre. Sans évoquer les dossiers qui fâchent et sur lesquels l’Isnar-IMG s’est mobilisée récemment – formation des maîtres de stage, respect du temps de travail, quatrième année d’internat de médecine générale -, Olivier Véran a préféré défendre les « chantiers » et «transformations» engagées au cours du quinquennat d’Emmanuel Macron. Suppression du numerus clausus, accent mis sur l’exercice coordonné, essor du numérique, émergence des assistants médicaux… les points de satisfaction du ministre étaient nombreux. Il a également rappelé la promesse de son ministère et de celui de l’Enseignement supérieur de « tolérance zéro » envers les problèmes de santé mentale et violences sexuelles et sexistes.
«Grâce au Ségur, vos émoluments de stages ont été revalorisés dès novembre 2020, ainsi que l’indemnité forfaitaire d’hébergement dans les zones sous-denses afin de vous inciter à vous engager dans ces territoires », a poursuivi Olivier Véran qui s’est par ailleurs engagé à publier « dans les prochains jours », une instruction aux ARS et aux UFR de médecine pour « fixer des objectifs cibles ambitieux à atteindre par subdivisions en réponse aux enjeux de maillage des territoires et de diversification des lieux de stages ». Alors que bon nombre d’élus et de candidats à la présidentielles se sont positionnés, ces dernières semaines, en faveur de la création d’une quatrième année d’internat de médecine générale au cours duquel les futurs praticiens seraient contraints de réaliser un stage en zone sous-doté pour lutter contre le problème de démographie médical, le ministre n’en a pas touché un mot, préférant rappeler que «divers textes visant à améliorer (vos) conditions d’accueil en stage » ont été publiés depuis sont arrivé rue de Ségur. Enfin, lors de la dernière édition du congrès du syndicat, le ministre de la Santé s’était fermement engagé à faire respecter le délai légal de 48 heures de travail hebdomadaires en stage. Si les internes dépassent encore largement aujourd’hui ce cadre, le ministre a néanmoins rappelé que certains choses avaient progressé depuis décembre, avant d’annoncer : « La réalisation de vos tableaux de services lors de vos stages hospitaliers sera obligatoire dès le semestre prochain et un bilan sera réalisé annuellement dans les instances hospitalières et universitaires ».
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