L'éthique sera le maître-mot de ces deux prochains jours. C'est au cœur du Parc des expositions de Rouen (Seine-Maritime) que la présidente de l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG), Florie Sullerot, a lancé la 24e édition du congrès du syndicat. En 2023, l'événement avait réuni plusieurs centaines d'internes en médecine à Lyon. Cette année, ils sont plus de 700 réunis à Rouen, ces jeudi 29 février et vendredi 1er mars, pour échanger sur la question de l'éthique en santé.
Ouverture du 24ème Congrès de l’ISNAR-IMG 2024 : “Penser l’éthique Panser le soin” ! Avec comme thème l’éthique en Santé, c’est le rendez-vous à ne pas manquer qui regroupe plus de 700 congressistes ! #congresIMG2024 #ISNARIMG #éthique #GPM pic.twitter.com/p55CmiMouN
— ISNAR-IMG (@ISNARIMG) February 29, 2024
Intitulée "Penser l'éthique, Panser le soin", cette 24e édition du congrès doit permettre aux internes de s'interroger sur la relation médecin-patient. "[Elle] vise à mettre en avant la place de l'éthique dans nos relations avec les patients, et doit permettre d'orienter notre exercice futur en plaçant [ces derniers] au cœur du soin", a affirmé Florie Sullerot, durant son discours d'ouverture. "Consentement, directives anticipées et racisme en santé seront des thèmes autour desquels nous pourrons discuter" lors des ateliers et conférences organisés ces deux prochains jours, a poursuivi la présidente de l'Isnar-IMG.
Au-delà de cette thématique centrale de l'éthique, les actualités autour des études de santé, et en particulier autour de la réforme de l'internat de médecine générale, ne peuvent être oubliées. Alors que les internes sont toujours dans l’attente de la publication de certains textes officiels encadrant notamment la rémunération et le futur statut de "Docteur Junior ambulatoire", "où en sommes-nous de la quatrième année de DES de médecine générale ?", a lancé Florie Sullerot, avant de poursuivre : "Quelles seront les conclusions des négociations conventionnelles ? La réglementation encadrant le temps de travail des internes [limité à 48 heures par semaine, NDLR] sera-t-elle un jour enfin respectée ?"
La ville d'accueil de cette 24e édition n'est, elle aussi, pas sans intérêt. Présent lors de la session d'ouverture du congrès, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a rappelé "la situation catastrophique" dans laquelle se trouve la Normandie en matière d'accès aux soins. "C'est un territoire qui a d'énormes difficultés en matière de santé", a-t-il soutenu, appelant de plus en plus d'internes et de médecins à s'y installer.
Un constat partagé par Hervé Morin, président de la région Normandie : "On est heureux de vous recevoir pour vous dire que vous êtes dans l'une des régions où la démographie médicale est la plus faible en France, et [même] celle la plus faible en matière d'odontologie." Concernant l'éthique, le président du conseil régional a rappelé l'importance de cette notion dans l'exercice médical. "Aujourd'hui, il y a des questions sur lesquelles vous devez avoir des réflexions", a-t-il insisté, citant notamment la question de la télémédecine et celle de l'intelligence artificielle.
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