"Le 14 octobre, nous étions plus de 10 000 étudiants en médecine dans les rues françaises. Nous étions plus de 40% de grévistes dans nos services. Nous étions tous mobilisés pour notre avenir, celui des patients et celui du système de santé", écrivent l’InterSyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale, l’InterSyndicale nationale des internes et l'Association nationale des étudiants en médecine de France dans un communiqué conjoint.
Alors que le Sénat a voté hier une proposition de loi coercitive pour imposer aux futurs généralistes une quatrième année d’internat dans une zone sous-dotée contre un paiement à l’acte, et que le Gouvernement entend faire passer le rallongement du DES* en force par le 49.3 dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les carabins annoncent qu’ils sont prêts à durcir leur mouvement de mobilisation. "Mesdames et Messieurs les parlementaires, Madame la Ministre, Monsieur le Ministre, tant que nous ne serons pas plus écoutés, tant que nos revendications ne seront pas acceptées, nous continuerons à protester, nous continuerons à manifester notre désaccord dans les rues", préviennent-ils.
A vous ! @AssembleeNat @Senat @FrcsBraun @sretailleau
— Yanis DEBICHE (@YanisD_ANEMF) October 20, 2022
Sans avancées, nous resterons mobilisés ! https://t.co/MSQGNxAmvA
Une grève illimitée pourrait être annoncée par les internes, qui sont en train de consulter leurs subdivisions locales ; ainsi qu’une nouvelle grande journée de mobilisation. L’Isnar-IMG, l’Isni, l’Anemf demandent donc le retrait des projets visant à rajouter une quatrième année à l’internat de médecine générale, c’est-à-dire l’article 23 du PLFSS ainsi que la proposition de loi du sénateur LR Bruno Retailleau. Mais les carabins souhaitent également que la dizaine de propositions de loi du Parlement "visant à réguler l’installation ou des ouvertures au conventionnement sélectif du Gouvernement" soient supprimées, ciblant plus particulièrement l’article 22 du PLFSS.
Interrogé sur le sujet au Sénat, le ministre de la Santé a de son côté fait savoir le 18 octobre que la mesure du PLFSS "ne vise en aucun cas à envoyer les internes en médecine faire des stages dans des territoires pour boucher les trous sans encadrement, mais vise à renforcer la formation de nos médecins généralistes pour leur permettre d'être plus autonomes".
*diplôme d’études spécialisées
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