Après la question de la revalorisation des salaires et le respect du temps de travail des internes, l’InterSyndicale Nationale Autonome Représentative des Internes de Médecine générale (Isnar-IMG) s’attaque à un nouveau gros dossier : la formation de la spécialité, l’attrait à l’exercice libéral et la valorisation de l’ambulatoire. Le syndicat vient de présenter 17 nouvelles revendications dans ce but, qui seront toutes présentées au Ségur de la Santé.
“Il nous semble désormais essentiel de proposer des solutions pour favoriser l’installation des internes de Médecine Générale à l’issue de leur formation. Mais les projets tournés vers l’ambulatoire ne pourront voir le jour que si l’ensemble de la formation des étudiants en médecine prend un réel virage ambulatoire, que cela soit dans le domaine de l’offre de stage, de l’enseignement théorique ou encore de la recherche”, explique le syndicat dans son rapport.
L’Isnar propose d’abord “une notion de flexibilité dans la cartographie des ARS concernant les zones sous-denses limitrophes", afin de ne pas mettre en péril le projet professionnel "d’un interne signataire d’un CESP dont l’installation est prévue sur une zone qui ne serait plus répertoriée comme sous dense au moment de son installation” ainsi que la signature du contrat d’engagement de service public (CESP) dès la deuxième année des études médicales. “Depuis la loi du 24 Juillet 2019, la signature d’un CESP n’est plus possible pour les étudiants de premier cycle. Cette disposition est dommageable pour les étudiants qui se projettent dans un exercice précis précocement, ainsi que pour les profils de reconversion. Il conviendra de prendre une disposition législative rapidement pour pallier ce manque”, déplore le syndicat.
Pour que les internes en médecine générale aient envie de s’installer en libéral, encore faut-il qu’ils connaissent ce type d’exercice. Pour l’Isnar, il est donc essentiel de “favoriser et multiplier l’offre de stage” en ce sens et le syndicat souligne la nécessité d’avoir plus de maîtres de stage des universités (MSU)...
afin que tous les étudiants en deuxième cycle aient accès à un stage. Il faudrait également, pour l’Isnar-IMG, qu’il n’y ait pas de délai minimum d’années d’installation pour l’accueil d’un étudiant en deuxième cycle mais que ces derniers aient exercés pendant au moins trois ans.
Concernant la réforme du troisième cycle, l’Isnar-IMG rappelle que 90% des internes ayant réalisé au moins trois stages en ambulatoire envisagent de s’installer contre 69% pour ceux n'ayant réalisé qu'un stage. Parmi ses propositions, le syndicat demande donc “la mise en place de moyens suffisants pour garantir l’accès à des stages ambulatoires de qualité sur l’ensemble du territoire et le retour d’un stage libre dans la maquette du DES de médecine générale.
[#SegurDeLaSanté : contribution]
— ISNAR-IMG (@ISNARIMG) June 11, 2020
Nos revendications pour une reconnaissance de la pluralité des parcours des MG dès la formation : https://t.co/vJ0AX6diT1
Tous nos docs ici : https://t.co/475Fp8IxOE
Enfin, l’Isnar-IMG souhaite insister sur la notion de polyvalence de la médecine générale et demande la création d’une FST de médecine polyvalente. “Les services de médecine polyvalente semblent majoritairement gérés par des médecins généralistes exerçant en milieu hospitalier. Ces services, selon les données fournies par des représentants de la médecine polyvalente, prennent en charge en grande partie des patients âgés polypathologiques. La polypathologie, de par sa complexité et sa spécificité de prise en charge, requiert des connaissances et des compétences singulières, comprises dans le spectre du vaste éventail des compétences du médecin généraliste”, explique-il dans son rapport. Le syndicat présente également une proposition pour “développer l’exercice mixte dès la formation en proposant des stages mixtes de Médecine Générale, en santé de la femme et en santé de l’enfant”.
L'intégralité du second volet de leurs propositions est à retrouver dans le récapitulatif ci-dessous.
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