Premiers Ecos : "un succès" pour les doyens des facultés de médecine
Menacés par la grève des hospitalo-universitaires, les premiers Examens cliniques objectifs et structurés (Ecos) nationaux se sont finalement déroulés sans encombre, a assuré ce jeudi 30 mai la Conférence des doyens des facultés de médecine.
"Un succès." C'est ainsi que les doyens des facultés de médecine décrivent l'organisation des tout premiers Examens cliniques objectifs et structurés (Ecos), qui se sont déroulés ces mardi 28 et mercredi 29 mai. Mis en place par la réforme du second cycle des études médicales (R2C), ces examens ont remplacé, avec les Epreuves dématérialisées nationales (EDN) qui ont eu lieu au mois d'octobre, les célèbres et redoutées ECNi.
Les Ecos "évaluent la capacité des étudiants à agir en milieu professionnel à travers leur 'savoir-faire' et leur 'savoir-être', compétences essentielles pour les futurs médecins", rappellent les doyens dans un communiqué diffusé ce jeudi 30 mai. Ils se sont déroulés sur deux jours donc, au cours desquels les étudiants ont dû faire face à 10 mises en situation – appelées stations – reproduisant des situations cliniques réelles.
Près d'une station sur deux a fait intervenir des patients ou des professionnels de santé simulés, qui ont été "spécialement formés en vue de ces épreuves".
C'est la première fois qu'un examen au terme de la 6e année de médecine se tient à l'échelle nationale. "Une démarche de grande ampleur", souligne la Conférence des doyens, qui note que "157 580 grilles de notation ont été remontées au Centre national de gestion (CNG) sur les deux jours d'épreuve".
Cela a été un véritable "succès" selon la Conférence, qui indique dans son communiqué que : "Les Ecos se sont déroulées de manière tout à fait satisfaisante, sans problèmes majeurs à signaler, grâce à une mobilisation exceptionnelle des personnels hospitalo-universitaires titulaires (PU-PH et MCUPH), non titulaires (CCA, AHU, PHU) et administratifs de nos facultés comme du CNG".
Les deux étudiants nantais et nancéen qu'Egora suit tout au long de cette année, Anaïs et Quentin, indiquent n'avoir pas rencontré de problèmes majeurs lors des épreuves, à l’exception de quelques couacs sur "les chronos" du côté d’Anaïs
La grève des HU "peu suivie"
La première édition de ces examens aurait pourtant pu tourner au vinaigre compte tenu de la grève annoncée des praticiens hospitalo-universitaires (HU), examinateurs durant les stations, opposés à la réforme de leur système de retraite. Mais selon les doyens des facultés de médecine, le mouvement des HU, qui a débuté lundi 27 mai et s'est poursuivi le lendemain, n'a été que "peu suivi", "3,7%" de participation selon la Conférence. Le Syndicat des hospitalo-universitaires (SHU), à l’origine de la grève, évoque quant à lui un taux de mobilisation de 20 à 35% en fonction des CHU.
Consciente des "difficultés importantes du statut hospitalo-universitaire", la Conférence a tenu à "remercier très sincèrement" les HU pour "leur sens des responsabilités" ayant permis le bon déroulement de cet examen, "essentiel pour l'avenir de nos étudiants". Elle assure être "mobilisée" pour obtenir des ministères "un choc d'attractivité" pour le statut HU, "et donc pour l'avenir du CHU, navire amiral du notre système de santé".
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