L’Institut rappelle qu’aujourd’hui, 3,8 millions de personnes vivent avec ou après un cancer. Le taux de mortalité, a baissé entre 2010 et 2018, a baissé (- 0,7 % par an pour les femmes, - 2 % par an pour les hommes) ; mais cela représente toujours 157.000 décès annuels. Et 400.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Sur le plan du diagnostic et de la prise en charge, - premier axe du Plan - , l’année 2019 a été marquée par le lancement du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus, et la mise en place du test HPV. La qualité du dépistage du cancer du sein a été renforcée, grâce à la mammographie numérique. Diverses recommandations de bonnes pratiques ont été publiées (cancer du pancréas, lymphomes associés à un implant mammaire). En outre, l’innovation thérapeutique s’est développée grâce, notamment, à l’organisation et au financement de médicaments de thérapie innovante comme les cellules CAR-T, au programme « Horizon Scanning » (base de données qui recense environ 10 000 essais cliniques de médicaments anticancéreux en développement), et à la labellisation de 16 centres de phase précoce.
Aides aux aidants Des actions ont été menées pour tenter d’améliorer la qualité de vie des patients (2ème axe du plan). Le dispositif d’annonce a été revu. 15 réseaux nationaux de référence pour les cancers rares ont été labellisés. Des actions ont aussi été menées à destination des aidants, afin de...
prévenir leur épuisement et leur isolement. Les prothèses capillaires sont désormais remboursées sans reste à charge pour les patients. Et les prêts à la consommation entrent maintenant dans le champ du droit à l’oubli. Des mesures contre le tabagisme et l’alcoolisme Certains indicateurs concernant la prévention, 3ème axe du plan, s’avèrent aussi encourageants. C’est le cas du tabagisme, dont la prévalence a enregistré une baisse de 12 %. « Toutefois, les inégalités sociales face au tabac et l’augmentation du tabagisme féminin invitent à renforcer les actions » souligne l’INCa. Ceci grâce, entre autre, au remboursement des substituts nicotiniques, au programme Tabado, offre gratuite d’aide à l’arrêt du tabac. Concernant l’alcool, de nouveaux repères de consommation d’alcool ont diffusés par Santé publique France (maximum 10 verres par semaine, maximum 2 verres par jour et des jours dans la semaine sans consommation). Par ailleurs, la vaccination anti-HPV a été étendue aux jeunes garçons entre 11 et 14 ans révolus, avec un rattrapage jusqu’à 19 ans. La recherche a aussi été développée, avec, en particulier, 5 millions d’euros annuels supplémentaires octroyés à la recherche fondamentale en oncopédiatrie. Enfin, concernant le pilotage du plan, de nouvelles données épidémiologiques ont été mises à la disposition du pilotage des politiques publiques. Le bilan final des cinq années du 3e plan cancer sera réalisé par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas).
Une concertation publique pour la future stratégie décennale L’heure est désormais à la réflexion et la construction de la nouvelle stratégie décennale (2020-2031) de lutte contre le cancer. A cet effet, l’Institut va organiser une consultation publique, via une plateforme digitale dès le 2 septembre prochain, et pendant 4 semaines. Les trois axes prioritaires de cette proposition de stratégie seront présentés : améliorer la prévention ; limiter les séquelles et améliorer la qualité de vie des patients ; et lutter contre les cancers de mauvais pronostic chez l’adulte et chez l’enfant. Ainsi que les actions qui en découlent. Et chacun pourra commenter les mesures proposées et déposer une contribution permettant d’enrichir cette nouvelle stratégie qui sera proposée au Gouvernement en fin d’année
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