Du 1er janvier au 30 novembre 2022, 55 cas de diphtérie ont été rapportés en France, dans 9 régions de métropole, ainsi qu'à la Réunion et à Mayotte. Si le nombre de cas de diphtérie à C. ulcerans est resté stable, "en comparaison aux autres années, le nombre de cas de C. diphtheriae est nettement plus élevé que la moyenne", relève Santé publique France dans un point de situation publié ce jeudi 29 décembre : 47 cas depuis le début de l'année, contre une moyenne de 6,6 cas par an ces cinq dernières années. En France métropolitaine (38 cas au total), la majorité des cas était rapportée chez des personnes migrantes (n=24) mais également chez des voyageurs (n=5). La région Normandie était la plus touchée, avec 7 cas. Vingt-cinq cas étaient des formes cutanées, 3 étaient porteurs asymptomatiques (au niveau oropharyngé), un était une forme respiratoire peu symptomatique (cas autochtone) et un autre présentait les symptômes d’une diphtérie respiratoire classique (personne migrante). Quatre cas ont par ailleurs été relevés à La Réunion, et 13 à Mayotte, "où la circulation autochtone de la bactérie est connue depuis quelques années", note Santé publique France. Si la couverture vaccinale contre la diphtérie est "très élevée" en France métropolitaine avec 99% pour la primo-vaccination et 96% pour le rappel à 11 mois ainsi qu'à la Réunion (97.4% pour le rappel), "l’augmentation des cas de diphtérie chez des personnes migrantes, très majoritairement non à jour de leurs vaccinations, fait craindre l'apparition de cas groupés d'infection à C. diphtheriae dans les lieux d'hébergement pour migrants, réfugiés ou demandeurs d’asile", alerte Santé publique France. A Mayotte, la couverture vaccinale est "insuffisante pour assurer une immunité collective", souligne l'agence sanitaire. En 2019, 93,2% des enfants âgées de 24 à 59 mois ; 45,3% des 7-11 ans et 27,1% des 14-16 ans étaient à jour de leur vaccination contre la diphtérie.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus