Administré à la dose de 10 mg per os par semaine, le méthotrexate n’a pas d’effet significatif sur les douleurs dans l’arthrose digitale érosive symptomatique, conclut une étude prospective menée en double aveugle contre placebo durant 1 an au CHU de Nice chez 64 patients, n’ayant pas répondu aux antalgiques de palier 1 et aux AINS. « Ces résultats négatifs pourraient être liés à la faible dose de méthotrexate utilisée, mais des études antérieures conduites avec des anti-TNF, en particulier l’étanercept, avaient échoué à trouver un effet sur la douleur », admet le Dr Stéphanie Ferrero, rhumatologue au CHU de Nice. En revanche, le méthotrexate pourrait avoir un effet structural dans l’arthrose digitale. En radiographie, les lésions érosives ont, en effet, progressé plus souvent vers une phase de remodelage « évoquant un possible phénomène de guérison » supérieur sous ce médicament que sous placebo (27 % contre 15 %, p = 0,03). On a aussi noté une tendance, sous méthotrexate, à la moindre progression vers l’érosion des lésions d’arthrose avec pincement articulaire (8 % contre 29 % sous placebo, p = 0,2). Ces résultats ne sont peut-être pas si étonnants. « On sait en effet que l’arthrose digitale a une part inflammatoire qui peut la rapprocher de la polyarthrite rhumatoïde ou du rhumatisme psoriasique », rapporte le Dr Ferraro . Dans cette étude, les niveaux d’inflammation systémique et locale (taux d’IL 6, présence d’une synovite en IRM) prédisaient, du reste, la survenue d’une érosion articulaire.
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