Dans le cadre d’une étude prospective longitudinale de population menée en Finlande, 1 879 femmes nées en 1966 ont été étudiées. A l’âge de 46 ans, les femmes répondaient à un questionnaire sur l’utilisation de leurs contraceptifs et avaient une hyperglycémie provoquée orale. Dans la population globale, l’utilisation d’une contraception estroprogestative était significativement associée à un pré-diabète (odds ratio = 2 ; IC 95 % = 1.3 – 3.2) et à un diabète de type 2 (odds ratio = 3.3 ; 1.1 – 9.7) en comparaison de l’utilisation d’une contraception non hormonale. Après 5 années d’utilisation, le risque de pré-diabète était multiplié par 2.2 (1.3 – 3.7) et celui de diabète de type 2 de 4.5 (1.5 – 13.5). En comparaison avec l’utilisation actuelle d’une contraception orale par progestatif seul, les utilisatrices d’une contraception orale estroprogestative avaient un risque supérieur de pré-diabète (OR = 1.9 ; 1.2 – 3). En revanche, les utilisatrices d’une contraception par progestatif seul n’avaient pas de risque de troubles du métabolisme glucidique. Ces résultats étaient confirmés après ajustement pour l’IMC et le statut socio-économique. En conclusion, l’utilisation d’une contraception estroprogestative chez les femmes en péri-ménopause est associée à une augmentation significative du risque de troubles du métabolisme glucidique. Il faut donc en tenir compte chez les femmes qui ont un risque métabolique accru.
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
Martine Papaix Puech
Oui
Les volontaires à l'assistance technique, les VAT faisaient leur service militaire en Outre-mer. Cela leur a permis de découvrir d... Lire plus