Le tabac reste nocif pour la grossesse même longtemps après son arrêt
C’est ce que vient de démontrer une équipe de chercheurs français (Inserm, du CNRS et de l’Université Grenoble Alpes), qui ont analysé pour cela l’ADN placentaire de 568 femmes enceintes (provenant de la cohorte Eden), au regard de la consommation de tabac dans les 3 mois précédant la grossesse et/ou pendant la grossesse. Les femmes ont été réparties en 3 catégories : non-fumeuses (n’ayant pas fumé depuis les trois mois précédant la grossesse ni pendant la grossesse), anciennes fumeuses (arrêt de la consommation dans les trois mois précédant la grossesse) et fumeuses (consommation dans les trois mois précédant la grossesse et pendant toute la durée de la grossesse). Les chercheurs ont alors mis en évidence l’existence de régions du génome placentaire qui présentaient des altérations de la méthylation de l’ADN. Ces régions étaient au nombre de 178 chez les fumeuses ; mais il persistait 23 régions de ce type chez les anciennes fumeuses.
Les régions altérées correspondaient le plus souvent à des zones dites enhancers, qui contrôlent à distance l’activation ou la répression de gènes, dont certains présentent un rôle important dans le développement du fœtus. « Si un grand nombre de régions semblent avoir un profil de méthylation normal chez les femmes après arrêt du tabac, la présence de certaines modifications de méthylation de l’ADN dans le placenta de femmes ayant arrêté de fumer avant la grossesse suggère l’existence d’une mémoire épigénétique de l’exposition au tabac », précise la chercheuse Inserm Johanna Lepeule qui a dirigé ces travaux. Selon elle, ces modifications pourraient expliquer certains effets du tabagisme observés sur le fœtus et la santé ultérieure de l’enfant.
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