A l‘occasion des 50 ans de la loi Neuwirth, qui a rendu possible la diffusion de la pilule et du stérilet en France, une étude de l’institut national d’études démographiques (Ined, Population et société, n°549, Novembre 2017) a comparé la situation française avec celle observée dans le monde. Cette analyse montre que la pilule est en France la méthode contraceptive la plus utilisée, alors qu’elle n’arrive qu’en troisième position à l’échelle mondiale, derrière la stérilisation (féminine et masculine), et le stérilet.
Ainsi, la stérilisation est utilisée par 54 % des couples en âge de procréer au Mexique, 43 % aux États-Unis et 32 % au Brésil, et par 39 % des femmes en Chine, et 20 % en Espagne. En France, son utilisation reste marginale, avec seulement 5% des femmes en couple qui y avaient recours en 2010. Si la pilule est la troisième méthode contraceptive la plus utilisée dans le monde, elle est massivement utilisée en Algérie (75%), en France (50%) ou au Brésil (43%). Mais elle tient une faible place au Mexique (4%) et en Chine (1%). L'injection hormonale, peu employée en France, est utilisée par 45% des femmes d'âge reproductif en union au Kenya en 2015, 44% au Mozambique en 2011 et 24% au Pérou en 2014. En Espagne, le recours à des méthodes considérées comme masculines (stérilisation masculine, préservatif et retrait) représente près de 53% des usages contraceptifs, contre 15% en France et 37% aux Etats-Unis. En France, le retrait est resté, du XVIIIème siècle aux années 1970, la méthode la plus couramment utilisée. La pilule, parce qu'elle donne aux femmes la possibilité de gérer elles-mêmes, et efficacement, leur fécondité, était à cette époque le symbole de leur émancipation, note l'Ined. Mais depuis la crise de 2012/2013 déclenchée par la révélation des risques cardio-vasculaires accrus liés aux pilules de 3e et 4e génération, le recours à la pilule a décliné: -18% entre 2010 et 2013, -9% entre 2013 et 2016. Les femmes se sont reportées sur le stérilet, le préservatif ou le retrait. "La France semble être passée à une nouvelle étape, celle du partage plus égalitaire de la responsabilité contraceptive", entre hommes et femmes, selon l'Ined.
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