On connaît le caractère saisonnier de certaines dépressions, favorisées par la moindre exposition à la lumière du jour au cours de l’automne ou de l’hiver. En revanche, la dépression du postpartum n’était jusqu’à présent pas connue pour être influencée par les saisons. Or, les femmes qui accouchent durant l’hiver ou le printemps sont à moindre risque de présenter une dépression du postpartum, comme en témoigent les résultats d’une étude américaine présentée lors du congrès annuel de la société américaine d’anesthésiologie.
Jie Zhou et coll. (Brigham & Women's Hospital, Boston, Etats-Unis) ont inclus dans leur étude un total de 20.169 femmes ayant accouché entre le 1er juin 2015 et le 31 août 2017 ; 817 femmes, soit 4.1%, ont présenté une dépression du postpartum. En étudiant les dossiers de ces femmes, les auteurs ont pu isoler un certain nombre de facteurs de risque de dépression du postpartum, à commencer par le mois de naissance. En effet, les femmes accouchant en hiver ou au printemps sont à risque plus faible. Deux autres facteurs de risque de dépression du postpartum ont été identifiés au cours de cette étude. Tout d’abord l’indice de masse corporelle, le risque de dépression du postpartum étant plus élevé chez les femmes à IMC élevé. Ensuite, l’âge gestationnel au moment de la naissance, le risque de dépression du postpartum diminuant si la grossesse a pu être menée à terme. Enfin, si le mode délivrance (césarienne ou par voie basse) n’influence pas le risque de dépression du postpartum, ce risque est influencé par la gestion de la douleur de l’accouchement, les femmes ayant bénéficié d’une péridurale étant à moindre risque que celles n’en ayant pas bénéficié.
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