Il s’agissait d’une étude randomisée, en double insu, versus placebo ; l’infection des voies respiratoires était le critère d’évaluation principal de l’étude. Les participants ont été supplémentés et suivis jusqu’à 5 ans. L’essai était organisé dans la population générale en Australie avec un échantillonnage mais aussi en permettant à des volontaires de participer. Il s’agissait de sujets âgés de 60 à 79 ans. Entre 2014 et 2015, 421 207 invitations à participer à l’étude ont été envoyées et 40 824 personnes ont été intéressées à participer dont 21 315 ont été recrutés et randomisés. Sur les 16 000 participants qui ont été sélectionnés pour une analyse des données, 15 373 ont été inclus dans l’analyse, les données étant manquantes pour les sujets restants. Sur ce nombre de patients, environ 2 600 avaient rempli un questionnaire plus précis, au jour le jour, pendant 2 mois durant l’hiver, de leurs symptômes. Dans les prélèvements sanguins récoltés tout au long de l’étude, la concentration moyenne de 25 OH vitamine D était de 114.8 ± 30.3 nmol/l dans le groupe vitamine D et de 77.5 ± 25.2 nmol/l dans le groupe placebo. La supplémentation en vitamine D n’a pas réduit le risque d’infection des voies aériennes respiratoires (odds ratio = 0.98 ; 0.93 à 1.02), y compris dans le groupe dont on avait analysé les symptômes, jour par jour, pendant l’hiver (odds ratio = 0.98 ; 0.83 à 1.15). Seule l’analyse des données recueillies jour par jour par les patients sur leurs symptômes pendant les 2 mois d’hiver a montré une réduction de la durée globale des symptômes, y compris des symptômes sévères, mais de manière mineure et probablement non significative du point de vue clinique. En conclusion, des doses mensuelles de 60 000 unités de vitamine D ne réduisent pas le risque global d’infection des voies respiratoires mais pourraient diminuer la durée des symptômes dans la population générale. Ces données suggèrent que la supplémentation en vitamine D systématique d’une population qui est en général non carencée en vitamine D a peu de chances d’avoir des effets cliniquement importants sur les voies respiratoires.
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