L’activité physique et le sport sous certaines conditions, notamment de prudence, sont hautement recommandées dans le cadre de la prévention des maladies cardiovasculaires mais aussi d’un ensemble de pathologies, en particulier certains cancers. Mais l’activité physique n’est pas toujours l’amie des artères coronaires comme en témoigne l’étude référencée ci-dessous publiée dans les Mayo Clinic Proceedings.
Les auteurs ont inclus 3175 jeunes adultes participant à l’étude CARDIA (Coronary Artery Risk Development in Young Adults) et les ont suivis durant 25 ans, de mars 1985 à mai 2011. Durant cette période de suivi, le niveau d’activité physique était relevé à 8 reprises, par auto-questionnaire. La présence de calcifications coronaires était mesurée au terme de ce suivi par tomodensitométrie cardiaque. Les participants ont été répartis en 3 groupes selon leur niveau d’activité physique :
- Groupe 1 : moins de 150 minutes d’activité physique soutenue par semaine,
- Groupe 2 : 150 minutes d’activité physique soutenue par semaine, ce qui correspond aux recommandations,
- Groupe 3 : plus de 450 minutes d’activité physique soutenue par semaine.
En comparant les scores calciques coronaires observés au sein de ces 3 groupes, les investigateurs ont découvert avec surprise qu’au sein du groupe 3, le risque d’avoir développé des calcifications coronaires significatives vers la cinquantaine est multiplié par 1.27 (OR : 1.27, IC 95% = 0.95 – 1.70) dans le groupe 3 versus le groupe 1. Une stratification par origine ethnique et sexe a montré que c’était surtout les hommes d’origine caucasienne qui avaient, au sein de ce groupe 3, un risque élevé de développer des calcifications au niveau des artères coronaires : OR de 1.86 (1.16 – 2.98). Ces résultats méritent d’être affinés, notamment en termes de conséquences que pourraient avoir ces calcifications coronaires. Les auteurs suggèrent qu’elles pourraient être la conséquence du stress artériel lié à une grande activité physique mais qu’en conséquence, leur mode de constitution pourrait leur conférer une grande stabilité, réduisant le risque de rupture de plaque et donc d’infarctus du myocarde.
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