Afin de comparer les changements de densité minérale osseuse (DMO) et des marqueurs du remodelage osseux un an après SG et BGRY, une équipe scandinave a utilisé les données d’un essai randomisé, en triple aveugle, monocentrique, mené dans un centre de soins tertiaires en Norvège et dans lequel des patients souffrant d'obésité sévère et de diabète de type 2 ont été randomisés pour être traités par SG ou par BGRY afin de juger l’effet de la technique de chirurgie bariatrique sur la rémission du diabète (critère de jugement principal). La DMO au niveau du col du fémur, de la hanche totale et du rachis lombaire, mais pas la DMO corporelle totale, a diminué significativement plus après BGRY (n = 44) qu'après SG (n = 48) (moyenne [intervalle de confiance à 95%] entre les différences de groupe -2,8 % [-4,7 à -0,8], -3,0% [-5,0 à -0,9], -4,2% [-6,4 à -2,1] et -0,5% [-1,6 à 0,6], respectivement). L'augmentation du propeptide N-terminal de procollagène de type 1 (P1NP) et du télopeptide C du collagène de type I (CTX-1) était environ 100% plus élevée (différence entre les groupes à 1 an, p <0,001) après BGRY qu'après SG. Les modifications des DMO du col fémoral, de la hanche totale et du rachis lombaire et les modifications de P1NP et CTX-1 étaient indépendamment associées à la procédure chirurgicale (toutes P <0,05) et non à la variation de poids. Le bypass gastrique de Roux-en-Y est donc associé à une plus grande réduction de la DMO et à une plus grande augmentation des marqueurs du remodelage osseux en comparaison de la gastrectomie sleeve. Ces données pourraient suggérer une plus grande fragilité osseuse après bypass gastrique Roux-en-Y.
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