Une personne ayant un indice de masse corporelle (IMC) la classant parmi les personnes en surpoids ne présenterait pas de surrisque de mortalité si l’on en croit les résultats d’une étude américaine qui a porté sur une cohorte rétrospective d'adultes américains de la National Health Interview Study (NHIS) suivis entre de 1999 à 2018.
Au total, 554 332 adultes (âge moyen 46 ans, 50 % de femmes, 69 % de Blancs non hispaniques) ont été inclus. Le suivi médian a été de 9 ans. Et pendant la période d’étude, 75 807 décès sont survenus.
Les auteurs ont montré que le risque de mortalité toutes causes confondues était similaire dans une large gamme de catégories d'IMC, et en particulier on n’observait pas de différence entre les personnes ayant un IMC entre 25 et 27,4 kg/m2 et celles ayant un IMC entre 22,5 et 24,9 (RR ajusté de 0,95), mais aussi pour celles ayant un IMC encore plus élevé, entre 27,5 et 29,9 (RR 0,93). Et il en était de même chez les personnes âgées ayant un IMC entre 25 à 34,9. Ce, même « après restriction aux non-fumeurs sains et exclusion des sujets décédés dans les deux premières années de suivi » précisent les auteurs.
En revanche, le risque de mortalité était accru de 21 à 108 % en cas d’IMC ≥ 30.
Les auteurs concluent donc que l'IMC dans la plage de surpoids n'est généralement pas associé à un risque accru de mortalité toutes causes confondues, indépendamment des autres facteurs de risque. Selon eux, cela met en évidence « les limites potentielles de l'IMC » qui ne mesurerait pas la réalité du statut adipeux de la personne. D’autres facteurs pourraient rentrer en ligne de compte et s’avérer pertinents, tels que l'historique du poids, des mesures complémentaires de la composition corporelle ou de la répartition de la graisse corporelle (par exemple, le tour de taille, le rapport taille/hanches), les conséquences du poids qui sont souvent sous-estimées (par exemple, le bilan psychologique de l'obésité), et les comorbidités.
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