Mpox : données prometteuses d’un vaccin à ARNm
Pour lutter contre l’épidémie de Monkeypox (Mpox) qui a débuté en 2022, ce sont les vaccins antivarioliques de 3ème génération, qui ont été utilisés. Il s’agit de vaccins à virus "vivant atténué".
Cependant, la stratégie vaccinale mise en place n’a pas stoppé complètement l’épidémie. Ainsi, cette dernière continue à bas bruit en France, en lien avec le clade II. En outre, l’émergence du clade Ib a provoqué une autre épidémie en République Démocratique du Congo et dans les pays proches ; ce qui a poussé l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à déclencher le 14 août son plus haut degré d'alerte sanitaire mondiale.
Dans ce contexte le laboratoire Moderna a développé un vaccin à base de nanoparticules d'ARNm-lipides (LNP) exprimant les protéines de surface du Mpox, l'ARNm-1769. Il a été testé sur six macaques vaccinés avec le vaccin à ARNm, qui ont été comparés à six autres qui ont reçu une injection du vaccin actuellement commercialisé, et six autres non vaccinés. Huit semaines après la première injection, les macaques ont été exposés à une souche mortelle de Mpox.
Les résultats ont montré que tous les singes vaccinés ont survécu, quel que soit le vaccin utilisé, ainsi que cinq des six macaques non vaccinés sont morts. "Mais si on se concentre spécifiquement sur les résultats du vaccin à ARNm, ce que nous avons vu s'est révélé très surprenant et enthousiasmant", a raconté à l'AFP Galit Alter, une virologiste et immunologiste de Moderna, autre autrice principale de l'étude. Ainsi, les primates vaccinés à l'ARNm ont perdu moins de poids et ont eu moins de lésions que ceux ayant eu le vaccin atténué. De plus, le vaccin à ARNm a permis de réduire de près de 10 jours la période pendant laquelle des lésions étaient visibles sur les macaques.
Il y avait aussi un impact sur la charge virale sanguine, ainsi que dans les prélèvements pharyngés, suggérant une réduction du risque de transmission.
Alec Freyn, de Moderna, un autre auteur de l'étude, a précisé à l'AFP que ce vaccin avait aussi été testé pour d'autres virus de la même famille et s'était montré efficace contre la vaccine, la variole bovine, et la variole du lapin ou celle du chameau.
L'ARNm-1769 fait maintenant l'objet de premiers tests cliniques sur les humains au Royaume-Uni.
Références :
Mucker EM. Cell (4 septembre). Avec AFP
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