Mpox : les nouvelles recommandations vaccinales sont parues
La Haute Autorité de santé (HAS) a publié une actualisation de ses recommandations vaccinales contre le virus Monkeypox, qui connait une recrudescence en Afrique.
La Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier une actualisation de ses recommandations vaccinales contre le virus Monkeypox (MPXV), ces dernières ayant été émises en 2022, au moment de la dernière épidémie. Si les personnes cibles restent inchangées, l’autorité sanitaire préconise un rappel vaccinal pour ces personnes à risque.
Cet avis intervient dans un contexte de recrudescence de la maladie en Afrique – en particulier en République Démocratique du Congo - , en lien avec un nouveau clade, le clade Ib, qui a la capacité de se transmettre par voie sexuelle. En outre, depuis la dernière épidémie, le clade II continue de circuler à bas bruit en France, avec 126 cas depuis le début de l’année selon les dernières données de Santé Publique France.
Il s’agissait donc pour la HAS de répondre à trois objectifs : "Prévenir l’émergence du clade Ib du MPXV en France, réduire voire éliminer en France la circulation du clade II, et renforcer l’immunité à long terme pour se préparer à d’éventuelles flambées épidémiques".
Dans ce nouvel avis, l’agence sanitaire recommande d’effectuer une dose de rappel chez les personnes ayant reçu une primo-vaccination en 2022, du fait de l’incertitude sur la durée de la protection. En revanche, elle ne conseille pas de vacciner les personnes ayant contracté la mpox en 2022 ou dans les années suivantes.
En revanche, elle ne conseille pas de vacciner les personnes ayant contracté la mpox en 2022 ou dans les années suivantes.
Les catégories de personnes à cibler pour la vaccination restent, elles inchangées. La HAS a considéré que les modes de transmission – principalement par contact intime/sexuel – reste identiques. Les personnes concernées sont donc celles à haut risque d’exposition au virus, soit les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) ainsi que les personnes trans ayant des partenaires sexuels multiples, les personnes en situation de prostitution. Sont aussi considérées comme à risque les professionnels des lieux de rencontre sexuelle, ainsi que les partenaires ou les personnes partageant le même lieu de vie que les personnes mentionnées ci-dessus.
Une vaccination est aussi recommandée pour toute personne ayant eu un contact jugé à risque, ainsi que les personnes immunodéprimées ayant eu un contact étroit avec une personne-contact à risque.
Pour les mineurs, « faute d’autorisation de marché (AMM) du vaccin pour cette population », la décision se fera « au cas par cas et dans le cadre d’une décision médicale partagée ».
Le vaccin à utiliser est un vaccin antivariolique de 3ème génération MVA-BN (Imvanex en Europe et Jynneos aux États-Unis) qui a montré une efficacité de 82% en pré-exposition après deux doses espacés d’au moins 28 jours. En cas de contact à risque, il doit « idéalement » être administré dans les 4 jours suivant le premier contact à risque, et au plus tard dans les 14 jours.
Les schémas de vaccination varient en fonction des antécédents de vaccination (avant 1980 et/ou avec un vaccin MVA-BN), et du statut immunitaire de la personne.
Références :
Communiqué de la Haute Autorité de santé (HAS, 2 septembre)
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