Ostéoporose : la HAS met à jour ses recos sur les traitements médicamenteux

26/01/2023 Par Marielle Ammouche
Rhumatologie
La Haute Autorité de santé (HAS) vient d’actualiser ses recommandations concernant la prise en charge médicamenteuse de l’ostéoporose, à travers une mise à jour de sa fiche sur le bon usage des traitements de l’ostéoporose.

  L’ostéoporose est définie par un T-score ≤ -2,5. Mais cette définition ne suffit pas pour instaurer un traitement. Ainsi, l’agence sanitaire souligne qu’un traitement préventif des fractures liées à l’ostéoporose est indiqué uniquement devant un risque fracturaire élevé. Il s’agit donc des patientes ayant déjà fait une fracture par fragilité osseuse ; ou bien des patientes sans fracture, mais qui présentent une diminution importante de la densité osseuse : T score < -3, ou T score ≤ -2,5 associé à d’autres facteurs de risque de fracture (âge > 60 ans, corticothérapie, IMC < 19 kg/m², antécédent de fracture de l’extrémité du col du fémur chez la mère, ménopause précoce). Les médicaments disponibles sont les bisphosphonates, le dénosumab, le raloxifène, le romosozumab, et le tériparatide. Leurs indications, modalités d’instauration, ainsi que leurs coûts et précautions spécifiques d’emploi sont détaillés dans la fiche. Les bisphosphonates comprennent l’alendronate, le risédronate et le zolédronate. Ils ont démontré leur efficacité dans le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique. Le choix du bisphosphonate se fait en fonction de sa tolérance, et de ses modalités d’utilisation, en particulier son rythme et sa voie d’administration. La mise en place du traitement doit être précédée d’un bilan bucco-dentaire. Et le traitement oral doit être pris à jeun et au moins 30 minutes avant le repas, debout ou assis sans se recoucher ensuite.

Le dénosumab doit être utilisé en 2ème intention en relais des bisphosphonates chez les patientes ménopausées à risque élevé de fracture. Le raloxifène doit être réservé aux sujets à faible risque de fracture périphérique, car il a démontré son efficacité uniquement sur les fracture vertébrales. Le romosozumab « est à utiliser uniquement chez les patientes ménopausées d’âge < 75 ans atteintes d’ostéoporose sévère, avec un antécédent de fracture sévère et en l’absence d’antécédent de coronaropathie (incluant les revascularisations et hospitalisations pour angor instable) », précise encore la HAS. Le tériparatide doit être utilisé uniquement chez les patients ayant au moins deux fractures vertébrales. Enfin, la mise en route des traitements anti-ostéoporotiques doit s’accompagner de la correction d’une éventuelle carence en calcium et/ou en vitamine D. Et le praticien devra aussi proposer, le cas échéant, un sevrage tabagique, recommander de l’exercice physique et mettre en place des mesures pour la prévention des chutes.

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Nathalie Hanseler Corréard

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