Les patients ayant subi une forme sévère de Covid - et d’autant plus en cas d’hospitalisation en service de soins intensifs - présentent fréquemment des déficiences plus ou moins invalidantes, notamment respiratoires, cardiovasculaires, neurologiques, neurocognitives, musculosquelettiques, ou encore métabolique et nutritionnel, entraînant une limitation d'activité. Elles nécessiteront souvent une prise en charge prolongée. Il est donc indispensable de mettre en place une prise en charge spécifique pour que les patients récupèrent au mieux et présentent le moins de séquelles possible. Pour la HAS, cela doit passer, « dès leur sortie de soins aigus », par « une prise en charge qui allie rééducation et réadaptation ». Cela peut se faire en hospitalisation, en service de Médecine de rééducation et de réadaptation. Il s’agit alors d’établir un bilan diagnostique du patient, d’évaluer ses déficiences spécifiques, et de mettre en place les programmes adaptés, en fonction de la fatigue et des capacités du patient. La HAS insiste sur le maintien des gestes barrières, le patient pouvant être encore contaminant, au-delà de la phase aigue.
Il s’agit ensuite de préparer le retour à domicile du malade. La rééducation y sera poursuivie si nécessaire et organisée en lien avec les professionnels de premier recours, dont le médecin traitant. « Certains de ces actes de rééducation et de réadaptation doivent pouvoir être réalisés en télésoin, ou avec des autoprogrammes d’exercices préalablement appris au patient et supervisés à distance, celui-ci pouvant être encore contagieux » complète la HAS. Mais un kinésithérapeute en présentiel peut aussi s’effectuer si « son absence peut causer une perte de chance pour le patient ». L'objectif de ces séances est la reprise progressive et contrôlée d’une activité physique légère, sans le fatiguer. La marche, en particulier est recommandée. La HAS propose aussi de poursuivre « autant que de besoin » de la kinésithérapie respiratoire, un suivi nutritionnel, et une prise en charge psychologique.
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