Risque cardiovasculaire des jeunes diabétiques de type 1 : faible impact de l’IMC

11/01/2021 Par Pr Philippe Chanson
Diabétologie Endocrinologie-Métabolisme
Les pathologies cardiovasculaires surviennent de manière prématurée chez les patients diabétiques de type 1. Le risque complémentaire apporté par le surpoids n’est pas bien caractérisé. Ceci a donc conduit les chercheurs en épidémiologie du réseau ADDN (Australasian Diabetes Data Network) à mesurer l’impact de l’indice de masse corporelle sur les facteurs de risque cardiovasculaire chez les jeunes ayant un diabète de type 1.

Le second objectif de cette étude était d’identifier les autres déterminants du risque cardiovasculaire. Il s’agissait d’une étude longitudinale observationnelle de 7 061 jeunes ayant un diabète de type 1 suivis pendant une médiane de 7.3 années et cela à l’occasion de 41 visites jusqu’en mars 2019. Ces centres de diabétologie, au nombre de 15, prenaient en charge des patients âgés de 2 à 25 ans au début de l’étude qui avaient eu au moins 2 mesures de l’IMC et de la pression artérielle. Le Z-score de l’IMC était associé de manière indépendante à la pression artérielle et au cholestérol non HDL. Une augmentation d’1 Z-score d’IMC était associée à une augmentation moyenne de la pression artérielle systolique/diastolique de 3.8/1.4 mmHg et d’une augmentation du cholestérol non HDL de +0.16 mmol/l et du LDL cholestérol. Les filles avaient un Z-score de pression artérielle supérieur, des concentrations de non-HDL et de LDL cholestérol supérieures et des rapports albumine/créatinine urinaire supérieurs à ceux des garçons. Les jeunes indigènes avaient des rapports albumine/créatinine urinaire supérieurs et des cholestérols non HDL supérieurs à ceux des jeunes non indigènes. La pompe à insuline était associée de manière indépendante à des concentrations de cholestérol non HDL inférieures et à des rapports albumine/créatinine urinaire inférieurs. En conclusion, dans cette étude menée chez des jeunes australiens diabétiques de type 1, l’IMC a un effet indépendant modeste sur les facteurs de risque cardiovasculaire. Les jeunes femmes et les australiens d’origine indigène ont un profil de risque plus pathologique.

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