Une équipe britannique a revu la littérature sur les effets de différentes interventions pharmacologiques sur les indices anthropométriques de femmes ayant un syndrome des ovaires polykystiques. Quatre-vingts essais randomisés, contrôlés, ont été inclus dans la méta-analyse. En comparaison du placebo, la metformine était associée à une réduction significative du poids corporel moyen (-3.13 kg ; IC 95 % = -5.33 à -0.93) et de l’indice de masse corporelle (IMC) de -0.73 kg/m2 (-1.15 à -0.36). Il en était de même pour l’orlistat en comparaison du placebo (différence moyenne entre les traitements = -1.33 kg/m2 ; -2.16 à -0.66), pour l’acarbose en comparaison de la metformine (-1.26 kg/m2 ; -2.13 à -0.38) et pour la metformine en comparaison de la pioglitazone (-0.91 kg/m2 ; -1.62 à -0.19). En revanche, une augmentation de l’IMC était observée sous pioglitazone en comparaison du placebo (+2.59 kg/m2 : 1.78 – 3.38) et sous rosiglitazone en comparaison de la metformine (+0.80 kg/m2 ; 0.32 à 1.27). Le tour de taille moyen était réduit de manière significative sous metformine en comparaison du placebo (-1.21 cm ; -3.71 à + 1.29) alors qu’une augmentation du tour de taille moyen était observée sous pioglitazone en comparaison du placebo (+ 5.45 cm ; +2.18 à +8.71). En conclusion, les interventions pharmacologiques comme la metformine, la sitagliptine, la pioglitazone, la rosiglitazone, l’orlistat et l’acarbose ont des effets significatifs sur les indices anthropométriques des femmes ayant un syndrome des ovaires polykystiques mais de manière hétérogène. On retient, en particulier, que les glitazones, qui ne sont pas utilisées dans cette indication en France, n’apportent pas de bénéfices en termes de poids, d’indice de masse corporelle ou de tour de taille.
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C'est moins pire que ce que nous aurions pu avoir donc oui...mais il reste ambigu et donc à surveiller sur certaines choses : quel... Lire plus