Plusieurs décennies de recherche ruinées. Des échantillons collectés depuis des dizaines d'années par les chercheurs d'une prestigieuse université de médecine suédoise ont été détruits suite au dysfonctionnement d'un congélateur durant les vacances de Noël, a annoncé lundi 5 février l'université. Jusqu'alors, les échantillons étaient stockés à une température de moins 190 degrés celsius dans des réservoirs refroidis à l'azote liquide à l'institut Karolinska, une université de médecine reconnue de Stockholm. Cet institut abrite notamment l'Assemblée Nobel, en charge de sélectionner chaque année le lauréat du prix Nobel de physiologie ou de médecine. La panne qui y a eu lieu, entre le 22 et le 23 décembre, a été causée par l'interruption de l'approvisionnement en azote liquide de seize réservoirs cryogéniques. Si ces réservoirs peuvent fonctionner pendant quatre jours sans azote liquide supplémentaire, ils en ont été privés durant cinq jours. Une durée qui a entraîné la destruction des échantillons, réservés à la recherche et issus de plusieurs institutions. Une perte de plusieurs millions de dollars Selon certains médias, la valeur de ces échantillons perdus serait d'environ 500 millions de couronnes suédoises, soit 47 millions de dollars. L'incident "s'est produit au pire moment imaginable en Suède, juste un jour avant la veille de Noël", a ainsi affirmé doyen du campus sud d'institut Karolinska, Matti Sallberg, à l'AFP. D'après ce dernier toutefois, aucune estimation officielle de la valeur des échantillons perdus n'avait été faite, bien que celle-ci se chiffre facilement en millions. "Les personnes les plus touchées sont celles qui font des recherches sur la leucémie, car elles ont recueilli des échantillons de patients sur une période pouvant aller jusqu'à 30 ans", a-t-il poursuivi. Dans ce contexte, une enquête interne a été lancée à l'université et la panne a été signalée à la police. "Rien n'indique pour l'instant que [cet] incident soit dû à une influence extérieure, mais un rapport de police est établi pour couvrir toutes les hypothèses", a déclaré le doyen de l'institut. [avec AFP]
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