Une entreprise française créé un boitier connecté pour analyser l'urine à domicile
A partir de ce mardi 9 janvier, le Consumer Electronic Show (CES), le plus grand salon de l’innovation technologique et électronique auu monde, ouvre ses portes, comme chaque année, à Las Vegas, aux Etats-Unis. L’événement permet aux entreprises et aux start-up de présenter leur nouveau projet sur le marché américain. Parmi elles, Iki, une entreprise française basée à Toulouse (Haute-Garonne), qui a conçu un boîtier connecté permettant d’analyser ses urines.
L’appareil, nommé Uriki, est destiné aux patients souffrant de maladies rénales chroniques. “C’est une solution de thérapie digitale comprenant un dispositif d’analyses urinaires connecté, relié à une application mobile pour transmettre au médecin et bénéficier à distance des recommandations sur l’alimentation selon les résultats des analyses”, indique Jean-Christophe Cau, le co-fondateur de l’outil.
L’ingénieur et docteur en nanophysique a eu cette idée lorsqu’il est lui-même tombé malade, il y a sept ans. “J’ai eu des calculs rénaux qui ont nécessité deux fois mon hospitalisation et je me suis aperçu qu’il n’y avait pas de solution technologique pour analyser les urines, marqueurs de la nutrition et du risque de récidive de calculs rénaux”, reconnaît-il.
Des urines analysées grâce à 10 biomarqueurs
Pour utiliser l’appareil, il suffit pour le patient d’uriner sur une bandelette. Cette dernière doit ensuite être déposée dans un analyseur d’urines, ressemblant à une cartouche, qui contient 10 biomarqueurs différents (créatinine, pH, phosphate, urée, calcium, densité, sodium, acide urique, magnésium, citrate). En trois minutes, la cartouche va pouvoir analyser l’urine. “C'est comme une montre connectée. Lorsque le patient veut récupérer ses données et les envoyer à son équipe médicale, il lance une synchronisation. Les informations sont envoyées sur une plateforme web qui traite la donnée et fait l’interface avec l’équipe médicale qui peut ensuite adresser ses recommandations au patient”, poursuit le co-fondateur.
Iki indique sur son site que ce dispositif permet de “renforcer les liens avec ses patients”, de bénéficier “d’un suivi collaboratif” et de “suivre quotidiennement le bon déroulement des recommandations prescrites”.
Pour l’heure, douze cliniques françaises testent ce nouvel outil. Son expérimentation devrait être élargie à d’autres établissements de santé dès cette année. L’entreprise prévoit également une commercialisation du boîtier et a pour projet de créer de nouveaux lecteurs pour les patients atteints de maladies cardiovasculaires, ou encore respiratoires.
[Avec Le Parisien et France 3]
La sélection de la rédaction
Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?
M A G
Non
Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus