L’hôpital Cochin suspend à titre conservatoire son aumônier accusé d’agressions sexuelles
Accusé d’agressions sexuelles, Guillaume Seguin, aumônier catholique de l’hôpital Cochin à Paris, a été suspendu de cette fonction à titre conservatoire, a indiqué mardi l’AP-HP. Selon une source proche du dossier citée par l’AFP, “la direction de l’hôpital Cochin a été alertée fin 2022” de la situation de l’abbé, avant de se le faire confirmer par le diocèse.
La semaine dernière, le quotidien Le Monde et le journal catholique Golias révélaient que le prêtre avait été mis en cause, via les témoignages de deux personnes auprès du diocèse de Paris, en 2015 puis en 2018, pour des agressions sexuelles perpétrées des années plus tôt. Ce que l’écclésiastique a toujours contesté. Ces témoignages avaient déclenché une enquête canonique, qui s’est soldée par une sanction en 2020 : l’Eglise lui a interdit de confesser pour une durée de cinq ans, jusqu’en 2025.
Cette décision s’appliquait “en dehors de sa fonction [entamée à l’été 2021, NDLR] d’aumônier à l’hôpital Cochin”, a indiqué le diocèse à l’AFP. Les faits ont aussi été signalés par le diocèse au parquet de Paris, qui a indiqué à l’agence de presse que “la procédure a été classée sans suite le 7 décembre 2020 pour infraction insuffisamment caractérisée”.
Guillaume Seguin, qui est connu pour être l’un des conseillers spirituels du milliardaire Vincent Bolloré, ne s’est pas présenté à l’hôpital depuis vendredi dernier. Mardi 27 juin, une dizaine de manifestants, réunis à l’appel de l’association de lutte contre la pédocriminalité Be Brave France, ont distribué des tracts pour sensibiliser les soignants et appelé à aller jusqu’au “licenciement de l’abbé Seguin”.
[Avec AFP et Le Monde]
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