Dans sa quête d'économies, la Sécu pourrait recourir à "davantage d'accords préalables"

28/06/2023 Par Aveline Marques
Assurance maladie / Mutuelles
Lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis), le directeur de la Sécurité sociale Franck von Lennep a indiqué que l'exécutif étudiait "l'ensemble des leviers" pour faire des économies sur le médicament.  

  

C’était la semaine dernière. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, appelait à être “plus strict sur les dépenses de santé, en particulier de médicaments”... Sans pour autant préciser comment. Ce qui a relancé les spéculations sur une possible hausse des franchises médicales à la charge des malades.  

Mais selon le directeur de la Sécurité sociale,  Franck von Lennep, qui s’est exprimé lors d’une rencontre avec l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis), “tous les leviers” sont étudiés par l’exécutif pour faire des économies sur le médicament dans le cadre du budget 2024, qui sera présenté fin septembre.  

 

S’attaquer aux volumes de prescriptions 

Le haut fonctionnaire, sous la double tutelle de Bercy et du ministère de la Santé, a esquissé les pistes. Parmi celles-ci : la possibilité pour l’Assurance maladie de recourir à “davantage d’accords préalables”, mais aussi d’“incitations financières”. L’idée étant de s’attaquer aux “volumes” de prescriptions par les médecins. Car, a-t-il souligné, “un médecin qui prescrit a la main sur des dépenses publiques très élevées”.  

Il a aussi fait savoir qu’il y aurait des “propositions sur les prix”, sans ignorer les “revendications importantes des industriels”, qui réclament au contraire des hausses de tarifs. La mise à contribution des assurés, via une hausse des franchises (50 centimes par boîte, maximum 50 euros par an), est aussi une hypothèse. “Ce n’est pas forcément une mauvaise politique publique que les gens aient conscience de ce que coûtent les médicaments”, a estimé Franck von Lennep.  

Une baisse du taux de remboursement, à l’instar de celle décidée mi-juin sur les soins dentaires, est en revanche exclue. “Il n’y a pas d’autre mesure à ce titre prévue en 2024”, a-t-il assuré. La Sécu compte aussi sur le développement des médicaments biosimilaires, qui représentent “plusieurs centaines de millions d’euros d’économies potentielles à moyen terme”.  

 

[Avec AFP] 

Limiter la durée de remplacement peut-il favoriser l'installation des médecins ?

François Pl

François Pl

Non

Toute "tracasserie administrative" ajoutée ne fera que dissuader de s'installer dans les zones peu desservies (et moins rentables)... Lire plus

0 commentaire
13 débatteurs en ligne13 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Enquête
Abandon des études de médecine : enquête sur un grand "gâchis"
05/09/2024
15
"Dans cette vallée, le médicobus ne remplace pas le médecin traitant" mais assure "la continuité des soins"
17/09/2024
2
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2
Podcast Vie de famille
Le "pas de côté" d'un éminent cardiologue pour comprendre le cheminement de son fils apprenti chamane
17/05/2024
0
Rémunération
"Les pouvoirs publics n'ont plus le choix" : les centres de santé inquiets de l'avenir de leur modèle...
07/05/2024
5