Le ministre de la Santé réservé sur une loi sur "l'aide active à mourir"

11/04/2023 Par Mathilde Gendron
Politique de santé
Alors que la convention citoyenne sur la fin de vie a rendu son rapport dans laquelle elle se dit favorable à “une aide active à mourir”, le ministre de la Santé, François Braun s’est montré, lui, bien plus réservé.
 

“Quelle que soit l'option que nous mettrons sur la table, la priorité devra être donnée au renforcement de l'existant”, a rappelé le ministre de la Santé, François Braun, samedi 8 avril. Six jours après le rendu du rapport en faveur d’une aide active à mourir de la convention citoyenne, le ministre de la Santé a réagi dans les colonnes du Monde. “Le débat sur l'aide active à mourir est encore ouvert. Un texte de loi allant en ce sens changerait profondément notre société et notre rapport à la mort", estime le ministre. François Braun semble bien plus réservé concernant les mesures recommandées par la convention citoyenne. "Si la société devait avancer dans le sens d'une aide active à mourir, ce ne pourrait être que dans des cas très précis et qui devraient être rigoureusement encadrés", explique-t-il. Même en suivant ces mesures, "on ne répondra jamais à toutes les situations", assure le ministre.

Pour lui, il faut travailler sur “une plus grande appropriation des directives anticipées”, avec “des professionnels de santé mieux formés” ainsi qu’un “meilleur recours à la sédation profonde et continue jusqu’au décès”, présente-t-il, en promettant de renforcer les soins palliatifs. “Si nous y arrivons, il y aura alors beaucoup moins de demandes d'aide à mourir", admet-il. Mais, François Braun rappelle qu’en aucun cas, l’aide active à mourir doit “s’imposer comme une obligation aux médecins”. Il ne pense pas que cela a “nécessairement” sa place “dans un environnement médical”. Le Président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé qu’un projet de loi sur la fin de vie verrait le jour "d'ici la fin de l'été".   [Avec AFP]  

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