Bras de fer avec les médecins intérimaires : "Aucun territoire ne sera laissé sans solution", promet Braun
En ce mois d'avril, c'est une "guerre de tranchées" qui s'annonce entre le ministère de la Santé et les médecins intérimaires. Déterminé à mettre fin aux dérives de l'intérim médical, qu'il va jusqu'à nommer "cannibale", François Braun s'est "engagé à ce que les décrets d'application de l'article portant sur l'intérim médical de la loi Rist de 2021 entrent en vigueur dès le début du mois d'avril", a-t-il rappelé au Sénat le 2 mars face à la sénatrice socialiste Annie Le Houerou.
Réquisitions?
La loi Rist permet en effet au comptable public de bloquer le paiement des vacations supérieures au plafond de 1170 euros pour 24 heures, théoriquement en vigueur depuis le 1er janvier 2020 mais jamais véritablement appliqué.
"À un mois de la nouvelle échéance, fixée au 1er avril, nous sommes alertés par les praticiens hospitaliers, notamment dans les services d'urgence, qui peinent à boucler les plannings faute d'intérimaires acceptant les nouveaux tarifs", interpelle la sénatrice des Côtes-d'Armor. L'élue s'interroge sur les mesures prévues pour éviter que les praticiens hospitaliers et les patients ne fassent les frais du conflit qui s'annonce. "Avez-vous envisagé, pour éviter des fermetures de lits ou de services d'urgences, la réquisition de ceux qui profitent du système au mépris du serment d'Hippocrate ?", demande-t-elle.
Le secteur engagé à suivre le ministère "sur la voie d'une rémunération raisonnée"
"Je suis bien sûr avec une attention très particulière l'ensemble des établissements, en particulier ceux qui connaissent des fragilités, et je peux vous assurer qu'aucun territoire ne sera laissé sans solution", a répondu le ministre, qui a demandé aux ARS "d'animer des concertations locales, territoire par territoire, avec les préfets et les élus pour affiner les diagnostics, établissement par établissement". Des "solutions" doivent être construites "avec les professionnels de santé du territoire", avec les CHU et les GHT. "J'en ai enfin appelé aux acteurs du secteur privé, notamment les cliniques : ils se sont engagés envers moi à nous suivre sur la voie d'une rémunération raisonnée de ces périodes d'intérim médical", informe François Braun.
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