Grève de la PDSa et fermeture des cabinets : MG France rejoint le mouvement de "résistance"

23/01/2023 Par Louise Claereboudt
Syndicalisme
Dénonçant l’abandon par les politiques du dispositif médecin traitant, le syndicat MG France a annoncé lancer un mouvement de contestation avec un mot d’ordre clair : "non aux heures supplémentaires".

  "Alors que le Gouvernement cherche sans vergogne à demander plus à une profession épuisée, MG France demande aux médecins généralistes de ne pas se mettre en risque personnel en travaillant trop : la santé des patients passe par la santé de leurs médecins généralistes traitants", écrit le syndicat dans un communiqué diffusé ce dimanche 22 janvier, qui appelle les généralistes à dire "non aux heures supplémentaires".

L’organisation – qui a suspendu sa participation aux négociations conventionnelles - dénonce en effet le "démembrement" du rôle du médecin généraliste traitant par les politiques. Elle cible notamment la proposition de loi Rist, adoptée jeudi par les députés, qui instaure un accès direct aux paramédicaux, et instaure – sur proposition du Gouvernement la notion d’une "responsabilité collective" de participation à la permanence des soins.   Dans un contexte de tensions exacerbées entre les praticiens et l’exécutif, le syndicat craint que le quotidien des généralistes ne soit "plus que des contraintes toujours plus rudes et des perspectives toujours plus étriquées". Et soulève le risque que les généralistes se détournent de leur exercice au profit "d’autres modes exercices", qu’ils soient en début ou en fin de carrière. "MG France est indigné par ce choix pour un système de soins sans médecin généraliste traitant, sans suivi organisé et durable, sans orientation du patient dans son parcours de soins", rappelle le syndicat, qui a ainsi annoncé lancer, à son tour, un mouvement de protestation : "non aux heures supplémentaires, pas de devoirs supplémentaires". Ainsi, à l’instar de la CSMF et du SML, MG France invite les généralistes à cesser leur participation à la permanence des soins ambulatoires (PDSa) "sans repos compensateur indemnisé" mais aussi au service d’accès aux soins (SAS). Déterminé à se battre "par tous les moyens" pour défendre le statut de médecin traitant et "l’accès à des soins de qualité pour tous", le syndicat appelle également à la fermeture des cabinets en soirée et le samedi matin. Il ajoute qu’une réunion se tiendra ce lundi 23 janvier avec les autres syndicats médicaux – qui ont tous claqué la porte des négos conventionnelles jeudi dernier – afin de déterminer "les moyens à envisager pour une action commune d’envergure destinée à s’opposer à ces décisions dangereuses pour la santé publique".  

Etes-vous favorable à l'instauration d'un service sanitaire obligatoire pour tous les jeunes médecins?

M A G

M A G

Non

Mais quelle mentalité de geôlier, que de vouloir imposer toujours plus de contraintes ! Au nom d'une "dette", largement payée, co... Lire plus

0 commentaire
9 débatteurs en ligne9 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête
Soirées d'intégration en médecine : le bizutage a-t-il vraiment disparu ?
02/10/2024
2
Concours pluripro
Maisons de santé
Objectif 4000 maisons de santé : les enjeux des prochaines négociations conventionnelles
07/11/2024
2
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
5
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2