Retraite, certification, dépistage néonatal… Ce qui change au 1er janvier 2023 dans la santé
Hausse de la retraite de base Les pensions de retraite de base seront augmentées de 0.8% en début d'année, pour suivre l'inflation. En revanche, l'augmentation de la retraite complémentaire de 4.8% prévue à la même date, annoncée en octobre par la Carmf, a finalement été annulée en raison de la non-compensation par l'Etat de l'exonération des cotisations vieillesse pour les médecins en cumul activité-retraite. Augmentation du plafond de la Sécurité sociale Base de calcul du montant des indemnités journalières pour maladie, accident du travail ou maternité, des pensions d'invalidité ou encore des retraites, le plafond de la Sécurité sociale (Pass) augmentera de 6.9% au 1er janvier 2023, après trois ans de stabilité. Il est fixé cette année à : - 43 992 € en valeur annuelle ;
- 3 666 € en valeur mensuelle ;
- 202 € en valeur journalière ;
- 27 € en valeur horaire. Préservatifs gratuits pour les jeunes Pour tous les jeunes de 18 à 25 ans, les préservatifs seront gratuits dès 2023, a annoncé Emmanuel Macron début décembre en réponse à la "recrudescence" des IST chez les jeunes. Ces derniers pourront se les procurer directement au comptoir des pharmacies. Certification périodique obligatoire pour les professionnels de santé Le 1er janvier 2023 marquera l'entrée en vigueur du dispositif de certification périodique, qui sera obligatoire pour tous les professionnels de santé soumis à un ordre (médecins, infirmières, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, pharmaciens, sages-femmes et chirurgiens-dentistes), qu'ils soient nouveaux diplômés ou déjà en exercice. Le dépistage néonatal étendu à 7 nouvelles maladies Le programme national de dépistage néonatal, qui concernait jusqu'à présent six maladies (phénylcétonyrie, hypothyroïdie congénitale, hyperplasie congénitale des surrénales, mucoviscidose, et déficit en MCAD), sera étendu à sept autres maladies et erreurs innées du métabolisme : trois aminoacidopathies (homocysturie, leucocinose, et tyrosinémie type 1), deux aciduries organiques (acidurie Glutarique de type 1, et acidurie Isovalérique), et deux déficits en beta oxydation (déficit en désydrogénase de hydroxyacyl COA à chaîne longue, et déficit de captation de la camitine). Les ambulanciers hospitaliers reconnus comme soignants Jusqu'à présent intégré à la filière ouvrière et technique de la fonction publique hospitalière, le corps des ambulanciers hospitaliers (anciennement "conducteur ambulancier") sera rattaché à la filière soins, suite aux travaux de réingénierie de la profession et à l'intégration de nouveaux actes réalisés dans le cadre de l'aide médicale d'urgence. Quelques 2 500 professionnels sont concernés. Changement de spécialité A compter du 1er janvier 2023, les médecins en exercice, déjà titulaires d’un DES, pourront se reconvertir et s’inscrire à un internat d’une spécialité différente de la leur, s’ils le souhaitent. Un arrêté publié au Journal officiel le 25 avril détaille les conditions, les praticiens concernés et les modalités requises. Handicap intellectuel Afin de faciliter l'autonomie des personnes atteintes d'un handicap intellectuel, les critères ouvrant droit à l'aide humaine de la prestation de compensation du handicap (PCH) sont élargis à partir de janvier 2023. Les personnes sourdaveugles ou atteintes d'une altération des fonctions mentales, psychiques ou cognitives pourront bénéficier du financement d'une auxiliaire de vie pour accomplir des actes de la vie quotidienne, comme faire leurs courses, prendre les transports en commun ou effectuer des démarches administratives. Fin de l'aide exceptionnelle au déplacement pour les professionnels de santé Instaurée en avril dernier par la Cnam en réponse à l'augmentation du coût des carburants, la revalorisation des indemnités de déplacement et des indemnités kilométriques des professionnels de santé, équivalente à 0,15 euro par litre d'essence, prend fin ce samedi 31 décembre 2022. Elle est remplacée au 1er janvier 2023 par une "indemnité carburant" de 100 euros réservée aux travailleurs les plus modestes.
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