Ces 25,7 millions d'euros correspondent aux remises de fin d'années octroyées par les fournisseurs d'Orpea pour des achats qui avaient été financés par la Sécurité sociale, mais également au montant de deux impôts et à des frais d'assurance que le groupe avait intégrés dans ses calculs pour demander des subventions publiques. Orpea s'engage "à rembourser à l'euro près" ces montants, "dans un esprit de coopération constructive et responsable avec les autorités", indique le groupe dans un communiqué. En revanche, Orpea conteste le remboursement de 30,1 millions d'euros que la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) l'avait également mis en demeure de restituer, fin juillet. Cette somme correspond à la rémunération de certains salariés du groupe qui "faisaient fonction" d'aide-soignants sans en avoir la qualification. La CNSA considère que ces salaires ne pouvaient pas être pris en charge par les pouvoirs publics puisque les personnes concernées ne sont pas des aide-soignants. Pour l'entreprise, il n'y avait pas d'autre solution que d'embaucher des personnes non diplômées, "dans un contexte général de pénurie de soignants". En outre selonle groupe, il s'agit "d'une pratique généralisée dans les Ehpad privés et publics, indispensable pour assurer la qualité de la prise en charge". Et les agences régionales de santé, "à de très rares exceptions près", ne l'ont d'ailleurs pas contesté lorsqu'elles se sont penchées sur les comptes des établissements, ajoute le groupe privé. Orpea a "péché par manque de rigueur"… Le mea culpa du PDG Pour le nouveau directeur général d'Orpea Laurent Guillot, "la refondation de l'entreprise", après le scandale provoqué par les révélations du journaliste Victor Castanet, "passe par la reconnaissance et le changement de pratiques antérieures et une grande coopération avec les autorités". "Nous avons décidé de payer ce que nous demande la CNSA, sauf ce qui concerne les +faisant-fonction+, pour lesquels nous pensons qu'un dialogue doit s'ouvrir. Nous pourrions créer un précédent et mettre tout le secteur dans une situation compliquée si nous payions des choses qui relèvent" du budget "soins" de la Sécurité sociale, a dit à l'AFP Laurent Guillot. La justice a ouvert en avril une enquête préliminaire contre Orpea pour maltraitance institutionnelle et infractions financières. [Avec AFP]
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