Tout est parti d’un constat : les médecins, sur le terrain, sont de plus en plus nombreux à solliciter l’UFML-Syndicat à propos des modalités du déconventionnement. Pour y répondre, le Dr Jérôme Marty, président de la structure, a annoncé qu’il souhaitait mettre en place d’ici quelques mois, des “assises du déconventionnement”. Un événement auquel seront conviés l’Assurance maladie, les assurances complémentaires, mais aussi des juristes, économistes, sociologues… “On va évoquer les avantages, les inconvénients, les risques”, explique-t-il, contacté par Egora. Cette demande récurrente, le généraliste occitan l’explique par la colère des médecins de ville, qui existe depuis plusieurs années. “Les médecins de ville ne sont plus considérés. Tenez, pas plus tard que cette semaine, on a un président de la République en passe d’être réélu qui a parlé des médecins libéraux et en particulier des généralistes, dans des termes peu élogieux. Si je résume sa pensée, il a fait comprendre que notre modèle était en fin de vie et qu’il fallait le remplacer par un autre”, s’agace le Dr Marty.
Pour répondre à cette colère, le syndicaliste souhaite, en parallèle des assises, lancer une action massive de déconventionnement collectif. “Dans un premier temps, on va demander aux praticiens intéressés de produire des courriers de déconventionnement, qui seront séquestrés sous huissier. Dans le cadre de cette action collective, le déconventionnement ne prendrait effet qu’à partir d’un certain taux de participants à atteindre, détaille-t-il. Ensuite, tous les professionnels de santé participants seront invités à se déconventionner en même temps lors d’une seconde phase.” Appelant le Gouvernement, et plus globalement tous les candidats à l’élection présidentielle, à s’intéresser à la médecine libérale et à la respecter, le Dr Marty entend défendre ses valeurs jusqu'au bout. “On va leur montrer que s'ils ne veulent pas de nous, ils feront sans nous”, conclut-il.
La sélection de la rédaction
Suivrez-vous le mot d'ordre de "Médecins pour demain" en portant un brassard noir en décembre ?
Olivier Perrin
Non
il faut réagir collectivement, mais pas symboliquement…... Lire plus