Un collectif de médecins de Centre-Val de Loire a lancé une pétition contre la désertification de leur région. Ils demandent notamment l’ouverture de 200 places supplémentaires à la faculté de médecine de Tours dès la rentrée prochaine, ou d’en créer une nouvelle à Orléans. Selon un rapport de l’ARS Centre-Val de Loire, la région compte 105,5 médecins généralistes pour 100.000 habitants, alors que la moyenne nationale est à 129. Pour les autres spécialistes, la densité régionale est à 132,4 pour une moyenne à 172,6. Au sein même de la région, plusieurs disparités existent entre les départements : l’Indre, par exemple, est l’un des départements avec la plus faible densité médicale. Pour lutter contre ce phénomène de désertification médicale, 200 médecins réunis en un collectif ont décidé de lancer une pétition, déjà signée par 8592 personnes, afin d'agir maintenant. “Notre région a besoin de médecins maintenant. En formant 200 étudiants en médecine de plus dans nos territoires dès la prochaine rentrée universitaire, ce seront autant d'internes dans 5 ans, et de médecins sur nos territoires ensuite !”, indique le collectif dans sa pétition. Protestant contre le numerus clausus -supprimé par la réforme du deuxième cycle des études de médecine-, “il faut en grande urgence rattraper et compenser le retard cumulé de notre territoire”, estime le collectif, qui demande donc à la faculté de Tours, la seule existant dans la région, d’ouvrir 200 places supplémentaires en médecine pour “au minimum une dizaine d’années”. “Les centres hospitaliers publics et privés, les cabinets médicaux de notre région ne demandent qu'à accueillir en formation les médecins de demain”, écrivent-ils.
Le collectif propose également la création d’une faculté de médecine à Orléans, projet soutenu par le maire de la ville, mais refusé par le Gouvernement. “On ne demande pas forcément une nouvelle université. Mais au moins une annexe qui pourrait former une cinquantaine d’étudiants. On sait que les étudiants qui se forment à un endroit ont tendance à y rester”, a expliqué au Parisien le Dr Tafani, radiologue et président du Conseil de l’ordre des médecins du Loiret. De leurs côtés, l’ARS, l’université de Tours et les élus ont pris la décision d’ouvrir des postes supplémentaires pour les internes, de développer des maisons de santé et d’ouvrir plus de places en première année de médecine. Ils ont également misé sur l’embauche de médecins salariés.
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— Léa Lervalan (@lervalan) November 3, 2021
[avec Le Parisien]
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