La proposition de loi (PPL) Matras n’en finit pas de provoquer des remous, malgré un compromis trouvé en commission mixte paritaire (CMP) par les députés et les sénateurs ce jeudi 7 octobre. Après la colère du Samu, soulagée par l’accord entre les parlementaires, ce sont désormais les ambulanciers qui manifestent leur mécontentement à travers le dépôt d’un préavis de grève reconductible pour la journée de ce mardi. La Chambre nationale des services d'ambulances (CNSA) et la Fédération nationale de la mobilité sanitaire (FNMS), à l’origine de cet appel, alertent en effet sur "des risques majeurs" liés à cette proposition qui prévoit de "missionner directement un équipage pompier pour des interventions en dehors de leurs champs d’activité réglementaire, alors que l'organisation des urgences prévoit de solliciter en priorité les ambulanciers". La CNSA et la FNMS déplorent par ailleurs qu’un "financement sans limites" soit prévu pour les SDIS, au détriment des ambulanciers. D’autant que ces derniers attendent toujours la publication d’un décret permettant l’entrée en vigueur de l’accord sur l’organisation et les tarifs des gardes ambulancières, "alors que la réforme devait être mise en application en mars 2021", pointent-elles. Le président de la Fédération nationale de la mobilité sanitaire, Thierry Schifano, a précisé à l’AFP que la grève ne prendrait pas la forme d’un mouvement dur. "On ne sera pas dans la rue, on ne fera pas de blocage mais on a prévenu les Samu et les agences régionales de santé que nos entreprises ne feront pas de transports urgents." Avant d’ajouter : "si les préfectures nous réquisitionnent, nous ferons évidemment notre travail". De son côté, la Fédération nationale des techniciens ambulanciers urgentistes (FNTAU) redoute que les sapeurs-pompiers "se servent de l'absence des ambulanciers sur le terrain pour les montrer du doigts et entacher leur image" et n’appelle pas à le rejoindre. [avec AFP]
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