Numéro unique d’urgence : le Samu lève son préavis de grève, satisfait du texte approuvé par le Parlement
Un compromis a été trouvé. Ce jeudi 7 octobre, les parlementaires se sont réunis en commission mixte paritaire (CMP) pour trouver un terrain d’entente sur le projet de loi Matras, dont l’objectif est de consolider notre sécurité civile et de valoriser le volontariat des sapeurs-pompiers et les sapeurs-pompiers professionnels. Les députés avaient en effet approuvé le texte en juin dernier mais le Sénat avait, en septembre, apporté quelques modifications. Le texte vise notamment à expérimenter le point numéro unique d’appels d’urgence (le 112) rassemblant le 15, le 17 et le 18. Contre le principe d’un numéro "fourre-tout", le Samu-Urgences France s’était insurgé de la réduction de 3 à 2 ans de la durée l’expérimentation par les sénateurs.
Par ailleurs, il fustigeait la suppression de l’une des trois configurations testées : le texte voté par l’Assemblée prévoyait que soit expérimenté dans des départements d'une même "zone de défense et de sécurité" un rapprochement de "l'ensemble des services", un rassemblement sans "police-secours", et un simple "regroupement" du Samu et des médecins de garde en lien avec les autres services d'urgence. Mais le Sénat avait supprimé cette dernière option. Pour protester contre cette suppression, le Samu, qui craignait une mise en danger de son organisation, avait décidé de déposer un préavis de grève le 12 octobre. Il avait également décidé de se mobiliser à la veille de l’examen du PPL Matras par la commission mixte paritaire pour faire entre sa voix. Ce jeudi, les parlementaires ont trouvé un compromis : si la durée de l’expérimentation de 2 ans est maintenu, la 3e configuration d’expérimentation prévoyant le simple regroupement du Samu et de la PDSa est finalement réintroduite. "L’expérimentation est placée sous l’autorité conjointe du préfet de zone et du directeur général de l’agence régionale de santé dont dépend le département du chef lieu de zone. Les conditions matérielles de mise en œuvre sont définies avec les présidents des conseils d’administration des services d’incendie et de secours et les présidents des conseils de surveillance des établissements de santé sièges d’un service d’aide médicale urgente concernés", précise le texte publié sur le site de l’Assemblée nationale. Le Samu a salué une rédaction finale "équilibrée" et "raisonnée". "Il mettra en exergue l’efficacité du Service d’accès aux soins et la pertinence d’une plateforme santé (SAS113) pour nos concitoyens", a écrit l’organisation sur Twitter, annulant ainsi son préavis de grève. [avec AFP]
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