C’est la mauvaise nouvelle de la rentrée. Selon Les Généralistes-CSMF, 26.000 médecins vont devoir rembourser une partie de l’avance perçue au titre du Dispositif d'indemnisation de la perte d'activité (Dipa), accordée au début de la crise sanitaire. Une aberration pour le syndicat, qui rappelle que les médecins “ne sont pas responsables des erreurs de calculs de la caisse”.
Le syndicat voit en cette situation un double problème : mathématique et politique. Mathématique, d’abord, car les forfaits ont été inclus dans la déclaration du chiffre d'affaires de 2019, sur laquelle était basé le calcul du Dipa. Les médecins ont par ailleurs été imposés sur ces “trop-perçus”. Politique, ensuite, car pour Les Généralistes-CSMF, “un règlement politique de ce dysfonctionnement des services de la CNAM serait plus élégant”. Alors que les médecins sont fatigués par ces longs mois de crise et que la logistique de la campagne de vaccination a été compliquée à gérer pour beaucoup, “ces 26 000 médecins pénalisés ont droit plus que d’autres à un effacement de cette ‘dette’ car toutes les procédures individuelles que Les Généralistes-CSMF accompagneront coûteront beaucoup plus cher à la Cnam et donc aux assurés”, assure le syndicat.
Même son de cloche du côté des chirurgiens-dentistes. Dans un communiqué, l’Union dentaire en appelle directement à Emmanuel Macron. Selon ses estimations, plus de 50% d’entre eux se voient réclamer le remboursement de leurs aides. Prête à lancer une action juridique, elle demande "solennellement" au président de la République “d’intercéder auprès de l’Assurance maladie afin que les demandes de remboursement des Caisses Primaires d’Assurance Maladie aux praticiens soient stoppées”.
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