Le fonctionnement de l'hôpital de Dax gravement perturbé par une cyberattaque

10/02/2021 Par Marion Jort

L’hôpital de Dax a été victime d’une attaque informatique importante, ayant notamment entraîné des perturbations dans la prise en charge des patients et dans la continuité des soins. Une enquête a été ouverte par le Parquet de Dax.

A l’hôpital de Dax (Landes), la situation est “grave et complexe”. Dans la nuit de lundi à mardi 9 février en effet, le centre hospitalier a été victime d’une importante cyberattaque. “Cette attaque a mis hors-service la totalité de notre système d'information. Les données n’ont pas été volées, elles sont toujours sur nos serveurs, mais elles sont cryptées donc elles ne sont plus accessibles”, explique la directrice adjointe de l’hôpital à Sud Ouest. Ainsi, aucune donnée numérisée de patient n’est accessible désormais, ni aucun mail. Les soignants et agents sont contraints d’utiliser “papier et stylos” pour pouvoir poursuivre leur travail, tant bien que mal, en pleine pandémie. Mais ce fonctionnement “dégradé” entraîne nécessairement des difficultés d’organisation pour les scanners, IRM, radiothérapies, analyses… Contraignant les praticiens à reprogrammer certains de leurs rendez-vous. Aux urgences également, seules les urgences vitales pourront être prises en charge.

L’AP-HP victime d’une cyberattaque en pleine épidémie de coronavirus

Problème : la direction de l’hôpital n’a aucune visibilité sur un retour à la normale. Une enquête a été ouverte par le parquet de Dax et des investigations sont menées par la police judiciaire de Bayonne. Cette affaire rappelle l’offensive contre le CHU de Rouen, lui aussi victime d’une attaque informatique en novembre 2019. L’hôpital avait en effet fait les frais d’un rançonlogiciel, “logiciel rendant inaccessibles des fichiers et nécessitant de payer une rançon pour les déverrouiller", expliquait alors Le Monde. En attendant, la direction de l'hôpital n’exclut pas de ré-orienter les patients qui ne peuvent désormais plus être pris en charge vers d’autres centres “si nécessaire”. [avec Sud Ouest]

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