"Risque élevé" que la circulation du Covid reparte à la hausse, alerte Santé publique France
Dans son dernier bulletin épidémiologique hebdomadaire, Santé publique France prévient qu’il existe “un risque élevé” que la circulation du virus reparte à la hausse dans les prochaines semaines. Les dernières données de Santé publique France (SPF) n’augurent rien de bon. L’agence prévient en effet qu’il existe un “risque élevé” que la circulation du Covid reparte à la hausse. "Après quatre semaines de forte décroissance de l'épidémie", indique l’agence dans son dernier bulletin épidémiologique, la baisse du nombre de nouveaux cas de Covid-19 enregistrés par tests RT-PCR ou antigéniques a marqué le pas, à 72.121 nouveaux cas durant la semaine du 30 novembre, contre 76.500 la semaine précédente (-6%). Le taux de positivité est quasi stable à 6,4%, contre 6,5% la semaine précédente. Dans les hôpitaux, le nombre de nouvelles entrées de patients atteints de Covid-19 a aussi légèrement diminué, de 9.247 durant la semaine du 23 novembre à 8.424 pour celle du 30 novembre (-9%), tout comme les admissions en réanimation qui sont passées de 1.346 à 1.127 (-16%). Le nombre de décès est passé de 3.204 à 2.589 (-19%), dévoile Santé Publique France.
"En semaine 49 (du 30 novembre au 6 décembre), l'évolution des principaux indicateurs de l'activité de suivi des contacts se stabilise, après quatre semaines de forte diminution", note aussi l’agence sanitaire. "Après quatre semaines de décroissance de l'épidémie, l'évolution actuelle de l'épidémie suggère un risque élevé de voir la circulation du virus SARS-CoV-2 à nouveau augmenter dans les prochaines semaines en France et appelle à la plus grande vigilance, notamment dans la perspective des fêtes de fin d'année", ajoute SPF. Le Gouvernement a annoncé jeudi 10 décembre de nouvelles restrictions sanitaires par rapport à son plan initial, notamment le maintien d'un couvre-feu le soir du 31 décembre et la fermeture trois semaines de plus des cinémas, théâtres et musées, qui devaient rouvrir initialement le 15 décembre. Ce "rebond" épidémique tant redouté, le Dr Luc Duquesnel, président des Généralistes-CSMF, le voit déjà arriver dans son cabinet de groupe, en Mayenne. "Lundi, j'avais 5 patients Covid, un de mes associés 7. Jamais eu ces chiffres. Là, on est reparti à la hausse, tant en taux d'incidence qu'en taux de positivité", confiait-il à Egora jeudi. Une reprise que le syndicaliste impute en partie à la politique de dépistage par tests antigéniques. "Alors que la stratégie gouvernementale était de tester-tracer-isoler, avec un rôle prépondérant du médecin traitant qui assurait le suivi des patients, aujourd'hui on n'en est plus qu'au tester", déplore-t-il. [avec AFP et SPF]
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