“Aujourd’hui, on parle logiquement et beaucoup des services hospitaliers, on ne parle certainement pas assez de la place des médecins généralistes” pourtant particulièrement impliqués dans la prise en charge des malades du Covid, a déploré le Dr Jacques Battistoni, président du syndicat MG France, lors d’une conférence de presse virtuelle. Selon le syndicat représentatif, les médecins généralistes “diagnostiquement, traitent et suivent 96 à 97% de la population atteinte de Covid”. Au-delà de la protection renforcée des personnes vulnérables dans ce contexte de crise sanitaire, les MG suivent différents types de malades du Covid. Pour les patients légers, le suivi conjoint avec les infirmières va être développé. “Délester les hôpitaux” A l’heure actuelle, alors que les séjours en réanimation sont plus courts, les généralistes traitent de plus en plus de cas plus lourds du Covid pour “délester les hôpitaux”, indique Jacques Battistoni, conformément à des recommandations de la Haute Autorité de santé à venir. “On va prendre des patients auxquels on va éviter d’être hospitalisés et d’autres qu’on va pouvoir faire revenir à domicile plus vite, alors qu’ils ont encore besoin de soins”, précise le généraliste de Ifs, qui ajoute que des recos sur la prescription d’oxygène à haut débit pour des patients à domicile vont être publiées.
Participer au tracing Comme les pharmaciens et les infirmières, les généralistes sont par ailleurs totalement impliqués dans le dépistage de la maladie, au travers des tests antigéniques qui ne sont toutefois pas encore “opérationnels” partout. Une enquête sur l’usage et l’acceptabilité de ces tests sera d’ailleurs lancée la semaine prochaine par le syndicat auprès des professionnels. Pour le prélèvement et l’analyse du test, les médecins libéraux...
ou exerçant dans un centre de santé peuvent coter C2 (46 euros) dans le cadre d'une consultation, si l'examen est réalisé sur le lieu d'exercice; et V2 (46 euros) s'il est réalisé à domicile. Par ailleurs, comme au printemps dernier, une majoration de 30 euros pour être ajoutée dans le cadre d’une consultation MIS si le patient est positif. A partir du 15 novembre, les médecins devront entrer les résultats des tests, positifs comme négatifs, sur la plateforme SI-DEP (Système d’Informations de DÉPistage) afin d’engager par la suite le contact-tracing. Lors de la première phase de l’épidémie, les médecins qui ont voulu participer au contact-tracing ont été doublé par l’Assurance maladie, “parce que SI-DEP prévient directement l’Assurance maladie, mais pas directement le médecin”, déplore Jacques Battistoni. Notre travail n’a pas été reconnu à sa juste valeur sur le tracing.”
Pour ne pas “rater” le déconfinement, “comme la dernière fois”, le syndicat appelle à augmenter l’offre de tests à travers les professionnels de soins primaires. Ainsi, il demande à “ce qu’on ne sorte pas de ce confinement sans une stratégie claire”, comme un meilleur ciblage des dépistages. “Il y a quand même eu 19,5 millions de tests faits depuis le 7 juin dans notre pays. On aurait pu espérer obtenir des résultats plus pertinents avec un nombre de tests aussi élevés”, note pour sa part le Dr Jean-Louis Bensoussan, secrétaire général du syndicat.
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