"Propos outrageants et pénalement répréhensibles", "violations caractérisées du secret professionnel" : la fédération France Assos Santé a dénoncé jeudi 9 janvier l'"atteinte gravissime" aux droits des patients que constituent certains propos publiés par quelques médecins et professionnels de santé sur un groupe Facebook baptisé "Le Divan des médecins". Ce groupe privé rassemblant plus de 11.000 praticiens a fait l'objet d'un article publié dans l'Obs la semaine dernière, mettant en lumière des publications se moquant du physique des patients, des photos publiées sans leur consentement, des remarques sexistes, homophobes. L’enquête précisant qu’il s’agissait d’un “noyau dur d’une vingtaine de personnes”.
"Au-delà de l'aspect abject des propos tenus par des soignants (...), nous soulignerons ici comment ces praticiens ont, en toute impunité, bafoué des droits fondamentaux reconnus par la loi et sont susceptibles d'encourir des sanctions disciplinaires et pénales", souligne dans un communiqué France Assos Santé, qui regroupe 85 associations nationales de défense des droits des patients. "Tant du point de vue déontologique (...) que d'un point de vue légal", les médecins ont "pour obligation de soigner et prendre en charge TOUS les patients, sans jugement, dénigrement ou considération de revenus", ajoute la fédération. "France Assos Santé sera très attentive aux suites de cette affaire, notamment à la réaction du Conseil national de l'Ordre des médecins. Nous attendons des sanctions à la hauteur des outrages et préjudices subis par les patients", conclut-elle. Certaines organisations de médecins ont aussi condamné les publications incriminées. "Racisme, homophobie, sexisme ou jugements de valeur sur les patient(e)s, n'ont aucune place dans une discussion entre soignant(e)s", a ainsi réagi le Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG) sur Twitter, disant mesurer la "perte de confiance légitime" dans le corps médical que de telles pratiques peuvent engendrer.
Nous pensons aux https://t.co/VKkH9GDuon et à la perte de confiance légitime que cela peut engendrer.
— Syndicat Jeunes MG (@SNJMG) January 6, 2020
Nous nous engageons à lutter aux côtés des https://t.co/ztbrZ2ADPU contre la haine en ligne des professionnel.les de santé en toute impunité. 2/2
[avec AFP]
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