Publiée le 5 janvier par l’Obs, et reprise dans de très nombreux médias par la suite, une enquête sur un groupe Facebook privé nommé “Le Divan des Médecins” et ayant plus de 11.000 adhérents a provoqué de vives réactions. L’enquête révèle les nombreux dérapages de soignants, médecins ou étudiants en médecine publiant les photographies sur lesquelles les patients sont reconnaissables, d’examens médicaux dont les noms ne sont pas floutés mais aussi des dérapages graveleux ou racistes. Pour conforter son enquête, l’Obs a publié dans son article plusieurs captures d’écrans, comparant certains des messages à la “Ligue du LOL” en précisant que ces dérapages sont le fait d’un noyau dur d’une vingtaine de personnes. Vous avez été nombreux à vous insurger de cette enquête et beaucoup de médecins ont tenu à insister sur la notion d’entraide que beaucoup sont venus chercher et ont trouvé au sein de ce groupe. “Ce groupe a évité plusieurs suicides de confrères, soutenu de nombreux autres dans la détresse et entraidé un très grand nombre au quotidien”, témoigne par exemple l’un d’eux. “Seulement une poignée a dérapé, c’est dommage pour les autres”, “ils oublient les centaines de publications d'entraide, d'encouragements, d'avis diagnostics qui permettent d'avancer dans la prise en charge. Ils oublient ces confrères en burn out qui peuvent trouver un endroit pour s'épancher, pour lâcher toute la misère qu'ils ont supporté toute la journée sans faillir”, “par contre les échanges ont clairement rendu service à nombre de mes patients, de façon parfaitement anonyme ; et j'y ai trouvé de nombreux conseils et soutiens pour préparer mon changement d'activité”, témoignent d’autres. En 2011, un livre blanc publié par l’Ordre des médecins préconisait à chaque médecin s’inscrivant sur un réseau social fermé au public de “protéger la confidentialité de ses patients.”
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M A G
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