Le désordre était au rendez-vous ce week-end au CHU de Rouen. A 19 heures 45, vendredi, l'établissement a été frappé par une attaque informatique de grande ampleur, l'obligeant à couper tous les ordinateurs. Tous les sites du CHU ont été touchés : l'hôpital Charles Nicolle, l'hôpital de Bois-Guillaume, l'hôpital Saint-Julien du Petit-Quevilly, l'hôpital de Oissel et l'Ehpad Boucicaut à Mont-Saint-Aignan. "Cela a créé de grosses perturbations dans tous nos modes de traitement informatisés, notamment la prise en charge des patients, les prescriptions, les comptes rendus, la gestion des admissions. Cela a entraîné des délais très longs de prise en charge, même s'il n'y a pas eu de mise en péril de la santé des personnes hospitalisées", a déclaré à l'AFP Rémi Heym, directeur de la communication du CHU.
Tout le week-end, l'hôpital a dû "repasser à la bonne vieille méthode du papier et du crayon" et a fonctionné au ralenti. "Sans système de traçabilité, les infirmières ont dû redoubler de vigilance pour la distribution des médicaments", a indiqué Evelyne Bourgeois, agent de service hospitalier et secrétaire CGT au CHU. Fonctionnant en effectifs réduits le week-end, le CHU a été contraint de rediriger les patients ne consultant pas pour une urgence vitale vers d'autres établissements de soins. Pour l'heure, les auteurs du piratage n'ont pas encore été identifiés. "Mais contrairement à ce que l'on a pu lire sur les réseaux sociaux, personne ne nous a demandé de rançon", a déclaré le CHU de Rouen au site actu.fr. Selon le Monde, le parquet de Paris a ouvert une enquête samedi pour piratage visant un système informatique de l'État en bande organisée, ainsi que pour extorsion et tentative d'extorsion en bande organisée. L'enquête a été confiée à l'unité spécialisée en cybercriminalité de la police nationale et au service régionale de la police judiciaire de Rouen. [avec AFP et actu.fr]
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