Ils sont moins de mille aujourd’hui, contre 1 400 au milieu des années 2000. La médecine scolaire se réduit comme peau de chagrin, constate Le Monde. Environ 500 postes demeurent vacants à l’échelle du territoire et la spécialité – érigée depuis 2019 en FST pour les internes de médecine générale, pédiatrie et santé publique – peine à susciter des carrières. Le temps presse pourtant : la moyenne d’âge des médecins scolaires actuellement en exercice est de 58 ans… Il faut dire que l’entrée dans la profession nécessite de passer un concours de la fonction publique à l’issue de la thèse, pour une rémunération inférieure à 2800 euros brut en début de carrière. De quoi décourager les jeunes médecins, déjà peu enthousiasmés par la santé publique, qu’ils connaissent mal. Les syndicats parlent, quant à eux, "d’extinction programmée". Les mesures destinées...
à améliorer l’attractivité de la profession (adaptation de la grille indiciaire et revalorisation des contractuels) n’ont pour l’heure pas réussi à enrayer le phénomène. Cette crise de la médecine scolaire n’est pas sans conséquence sur le terrain : moins d’un élève sur deux bénéficie de la visite médicale obligatoire à 6 ans, avec des disparités majeures selon les régions. La nouvelle loi sur la petite enfance prévoit d’ailleurs de créer une visite médicale obligatoire à 3-4 ans en PMI. Quant aux médecins scolaires, ils se trouvent contraints de parer au plus pressé, au détriment d’une politique de prévention efficace. [Avec Le Monde]
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