Le gouvernement indien a annoncé mercredi l'interdiction de la production, de l'importation, de l'exportation, du stockage et de la vente de cigarettes électroniques, sous peine d'une amende de 100 000 roupies (1270 euros) et d'un an de prison. Une décision qui intervient alors que l'Amérique du nord s'inquiète de centaines de cas (380, dont 7 décès à ce jour) de pneumopathie sévères, peut-être liées à des e-liquides frelatés. La décision du gouvernement indien a été saluée par le bureau de l'OMS pour l'Asie du Sud-Est, dans un tweet très controversé. L'ONG a rappelé que l'Inde était le sixième pays de la région à interdire la vape, après la Corée du Nord, le Népal, le Sri Lanka, la Thaïlande et Timor-Est.
L'Inde est le troisième producteur mondial de tabac, derrière la Chine et le Brésil, et ses cultivateurs représentent un électorat-clé pour les partis politiques. Contrairement aux pays occidentaux où le tabac est nettement en déclin, l'Asie-Pacifique est un marché très porteur pour les fabricants de cigarettes qui y réalisent les deux-tiers de leurs ventes. Depuis ses débuts, la vape suscite la controverse entre ses partisans – qui arguent de sa moindre nocivité et de son utilité dans la réduction des risques tabagiques – et les tenants d'un politique de prévention intransigeante, inquiets des risques potentiels de la vape et d'un effet "porte d'entrée" chez les jeunes. L'OMS est souvent considérée comme appartenant au second camp. En France, la société savante de pneumologie (SPLF) a opté récemment pour une prudence raisonnée, en conseillant de n'employer la vape dans l'aide au sevrage tabagique qu'en dernière intention, lorsque les autres méthodes (patches, gomme, médicaments…) ont échoué. [Avec AFP]
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