"C'est mon premier remplacement. Un contrat de trois mois. J'avais peur de ne pas rentrer d'argent ! L'offre est plutôt alléchante sur le papier : cabinet de village en zone sous médicalisée, dans un coin sympa. J'arrive la veille. J'aperçois une annonce dans la salle d'attente disant de ne pas répondre au démarchage de l'ancien remplaçant. Je demande ce que cela veut dire : le toubib me répond de ne pas m'inquiéter... Ça ne sent pas bon. Je débute. Premier jour : deux patients. Les jours s'enchaînent, tous d'une longueur pas possible : je vois un maximum de cinq patients par jour. Résultat, la première rétrocession s'élève à environ 300 euros.... Heureusement, j'avais quelques sous de côté pour payer mon loyer ! Dans un premier temps, le médecin installé m'explique que c'est le jeu du libéral… pour enfin m'avouer que son ancien remplaçant, qu'elle avait licencié pour détournement d'argent, remplaçait un autre médecin à moins de 10 kilomètres du cabinet, et détournait sa patientèle. Durant trois mois, ce fut l'horreur, des journées à attendre... Il m'était impossible de rompre le contrat : l'Ordre ne voulant rien entendre. Ça m'a vacciné. Aujourd'hui, je suis salarié."
Cas exceptionnel, lieu d'exercice hors du commun, cabinet cauchemardesque, patient inoubliable… Remplaçant d'hier ou d'aujourd'hui, racontez-nous vos meilleurs ou pires expériences ! Vos histoires seront publiées cet été sur Egora.fr
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